"D'une brigade à un corps d'armée": Macron annonce une multiplication par 5 de la force militaire commune entre la France et le Royaume-Uni

La France et le Royaume-Uni renforce leur coopération militaire. Depuis la base militaire britannique de Northwood ce jeudi, Emmanuel Macron a annoncé que la force expéditionnaire conjointe franco-britannique (CJEF) créée en 2010 allait "passer du niveau d'un brigade à celui d'un corps d'armée, c'est-à-dire pouvant aller jusqu'à 50.000 hommes capables d'être employés dans un engagement majeur, ce qui représenterait une multiplication par cinq."
Cette force pourra, "avec la France et le Royaume-Uni en noyau dur" agréger "d'autres partenaires européens et être mise à la disposition de l'Otan", a indiqué le chef de l'État. "Notre partenariat donne une crédibilité, une robustesse, à ce pilier européen de l'Otan sur le plan opérationnel et crédibilise aussi l'autonomie stratégique dans laquelle nous croyons" a-t-il ajouté;
Une force déployée en Ukraine en cas de cessez-le-feu
Mercredi, Londres et Paris avaient déjà annoncé vouloir utiliser la force expéditionnaire conjointe franco-britannique comme "socle" d'une future force déployée sous l'égide de "la coalition des volontaires". Cette future force aura pour objectif de "régénérer les forces terrestres" ukrainiennes, de "sécuriser le ciel ukrainien" et d'"assurer la sécurité des mers", a détaillé Downing Street.
Dans une déclaration commune diffusée à l'issue de la réunion de la coalition des volontaires, ses membres ont affirmé avoir "réitéré que des forces armées ukrainiennes fortes constituent la principale garantie de la souveraineté et de la sécurité du pays". Ils se sont également accordés sur un "renforcement des actions contre l'économie de guerre russe".
"Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a notamment déclaré Keir Starmer.
L'émissaire américain Keith Kellogg, le sénateur républicain Lindsay Graham et le sénateur démocrate Richard Blumenthal qui prônent des sanctions drastiques contre la Russie, comptaient parmi les participants à la réunion. Ils y ont assisté aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky et de la Première ministre italienne Giorgia Meloni depuis Rome, où se tient une conférence pour la reconstruction de l'Ukraine.
"Il est extrêmement important que nous organisions un soutien à court terme (...) et que nous intensifions ce soutien dans certains domaines", a affirmé de son côté Emmanuel Macron. "Nous avons clairement besoin de quelque chose de nouveau" pour renforcer la "pression exercée sur la Russie", a-t-il insisté, évoquant des projets américain et européen de nouvelles sanctions.