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Défense

Aéronaval et dissuasion: les "pré-requis" pour l'avion de combat européen respectés, selon l'Elysée

Au cœur du Scaf (Système de combat aérien du futur), le NGF, Next Generation Fighter, l'avion de combat européen de 6e génération

Au cœur du Scaf (Système de combat aérien du futur), le NGF, Next Generation Fighter, l'avion de combat européen de 6e génération - Dassault Aviation

L'Elysée se veut pour sa part "optimiste" et dit "espérer un premier vol du démonstrateur du Scaf à l'horizon 2028", soit un an avant le délai donné par les industriel.

Le Système de combat aérien futur (SCAF) sera bien capable d'emporter l'arme atomique et d'opérer depuis un porte-avions, des "pré-requis pour la France", a assuré vendredi l'Elysée au lendemain d'un accord débloquant l'ambitieux projet d'avion de combat européen.

"Le SCAF a vocation à constituer le coeur des systèmes de combat aérien futurs nationaux, à englober l'ensemble du spectre des missions de combat aérien, ce qui inclut pour la France la composante aéroportée de la dissuasion", a assuré la présidence française lors d'un point de presse téléphonique.

Il aura également "vocation à être embarqué sur le porte-avions", un "pré-requis pour la France", selon la même source. Cela signifie que l'Allemagne et l'Espagne acceptent que la masse et les dimensions du futur appareil soient compatibles avec son évolution depuis un porte-avions.

Discuter de détails jusqu'à la dernière minute

Le programme était bloqué depuis fin août 2021 mais l'accord intervenu entre Dassault Aviation et Airbus sur le principal pilier du futur système de combat, celui portant sur l'avion lui-même, permet dorénavant à la Direction générale de l'armement (DGA) française, maître d'oeuvre du projet, de notifier le contrat de phase 1B aux industriels.

Etant donné le nombre d'entreprises impliquées dans ce "projet extrêmement ambitieux, il est normal que les industriels puissent discuter de détails jusqu'à la dernière minute avant la signature de l'accord", a commenté l'Elysée. Dans chacun des sept piliers du programme, le chef de file industriel a d'abord signé "plusieurs centaines de sous-contrats" avec ses partenaires, notamment des PME.

"Chacun des leaders de piliers a ensuite signifié son accord pour le contrat global", ce que Dassault a finalement fait jeudi pour le pilier principal, précise-t-on de même source.

La phase 1B, dotée d'un montant total de 3,6 milliards d'euros entre 2023 et 2025 répartis entre la France, l'Allemagne et l'Espagne, concerne les études en vue d'un démonstrateur en vol.

Une phase 2, qui reste à négocier, prévoira ensuite la construction et les essais en vol, en 2029 selon le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier, chef de file industriel de l'avion de combat. Ces essais étaient auparavant prévus en 2027 mais ont pris du retard en raison du blocage entre industriels. L'Elysée se veut pour sa part "optimiste" et dit "espérer un premier vol du démonstrateur à l'horizon 2028".

PS avec AFP