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Tourisme: la destination France "est très attractive" mais "la concurrence va s'exacerber"

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La France perd des parts de marché sur le tourisme. Dominique Marcel, président de l’Alliance France Tourisme et président de la Compagnie des Alpes, était l'invité ce jeudi matin de Good Morning Business sur BFM Business pour en parler.

Alors qu'un "plan de reconquête du tourisme" doit être dévoilé en novembre par le gouvernement, une cinquantaine de patrons français et internationaux du secteur seront accueillis ce jeudi par Emmanuel Macron au premier sommet "Destination France". La destination France "est très attractive" et "assez incomparable" en raison de la diversité "des paysages, des climats, des cultures, des patrimoines", mais elle n'en "tire pas assez" de bénéfices, souligne ce jeudi matin Dominique Marcel, président de l’Alliance France Tourisme, sur BFM Business.

"Déjà avant la crise, nous perdions des parts de marché […] même si l'on restait encore la première destination mondiale. La crise nous a tous, pas que la France, mis à genoux: le tourisme a été le secteur parmi les plus impactés [et] la concurrence va s'exacerber […], il faut maintenant se retrousser les manches", avance-t-il, estimant qu'après avoir aidé le secteur à traverser la crise sanitaire, il faut aujourd'hui "parler stratégie".

Surtourisme

Il faut "évidemment des mesures d'urgence" parce que "beaucoup d'entreprises sont encore dans des situations très fragiles" et "très endettées", a poursuivi Dominique Marcel, qui est aussi président de la Compagnie des Alpes, qui gère des parcs des loisirs (notamment le Parc Astérix et Futuroscope) et des stations de ski (Tignes, La Plagne, Méribel…). Certaines de ces mesures "ont déjà été prises" et "d'autres nécessitent d'être maintenues ou amplifiées", mais il faut aussi "une politique, une stratégie" qui "suit une approche globale des différents aspects du tourisme".

"Ce n'est pas que de l'argent", assure-t-il. "Les entreprises doivent se prendre en charge elles-mêmes, mais avec l'Etat, avec les pouvoirs publics régionaux et locaux", estime le dirigeant, qui évoque notamment le problème du "surtourisme" que l'on a "peut-être sous-estimé" et "qui maintenant entraîne une certaine insatisfaction croissante, à la fois des acteurs locaux et des visiteurs".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV