C8 écartée de la TNT: le patron de Canal+ France déplore une forme de "mépris pour le public"

Directeur général de Canal+ France, Gérald-Brice Viret a dénoncé le choix de l'Arcom de ne pas renouveler la fréquence de C8. Une "décision inédite dans l'histoire de la TNT vis-à-vis d'une chaîne qui a participé de sa popularité", a-t-il estimé.

Le directeur général de Canal+ France, Gérald-Brice Viret, a dénoncé une forme de "mépris pour le public", à la suite de la "décision inédite" de l'Arcom de "retirer sa fréquence" TNT à C8, filiale du groupe audiovisuel, en 2025.

"Comment peut-on comprendre cette décision inédite dans l'histoire de la TNT vis-à-vis d'une chaîne qui a participé de sa popularité?" s'est interrogé sur X le dirigeant, se disant "comme beaucoup, sous le choc". "C8 est la seule chaîne à parler à toutes les générations partout en France. Quel mépris pour le public !", s'est indigné Gérald-Brice Viret.

Sanctions

Le régulateur de l'audiovisuel a dévoilé ce mercredi les candidats retenus parmi 24 projets pour l'attribution de 15 fréquences TNT en 2025. La candidature de C8, chaîne la plus sanctionnée de la télévision française, n'a pas été retenue par l'Arcom. C8 devrait donc quitter la TNT fin février 2025, date à laquelle son autorisation de diffusion arrive à échéance. La chaîne, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, cumule 7,6 millions d'euros d'amende en raison des dérapages de son animateur vedette Cyril Hanouna, à la barre de l'émission "Touche pas à mon poste".

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Le retrait de sa fréquence ne signera pas forcément son arrêt total, compte tenu des possibilités de diffusion offertes par Internet, les box ou les télés connectées, tandis que Cyril Hanouna pourrait exercer sur une autre chaîne ou un autre média. "On marche sur la tête !", a lancé Gérald-Brice Viret, reprenant le titre d'une émission présentée en juin par Cyril Hanouna sur Europe 1, autre média de la sphère Bolloré.

Le présentateur a laissé entendre récemment le retour sur les ondes de cette émission début septembre. La station n'a pas confirmé. Diffusée pendant deux semaines pour la campagne des élections législatives anticipées, cette émission a valu une mise en demeure de l'Arcom à Europe 1 pour manque de "mesure" et d'"honnêteté" dans son traitement de l'actualité électorale.

P.L. avec AFP