BFM Business
Entreprises

Covid-19: les entreprises qui ont le plus (et le moins) souffert en 2020

Un restaurant fermé à cause des mesures sanitaires à Montpellier, le 8 mars 2021

Un restaurant fermé à cause des mesures sanitaires à Montpellier, le 8 mars 2021 - Pascal GUYOT © 2019 AFP

Selon l'Insee, 36% des entreprises ont très peu, voire pas, été affectées par la crise sanitaire en 2020. Elles représentaient 42% des salariés. A l'inverse, un quart des entreprises ont été sérieusement touchées.

Avec une récession de près de 8%, l'économie française a subi un choc historique en 2020. Le premier confinement décrété au printemps pour freiner la pandémie de Covid-19 a été particulièrement violent pour l'activité tricolore dont le niveau entre mars et mai était 27% inférieur au niveau qu'elle aurait atteint en l'absence de crise sanitaire. Quant au deuxième confinement, instauré au quatrième trimestre, il a entraîné une perte d'activité d'environ 10%, selon l'Insee.

Mais toutes les entreprises n'ont pas été touchées de la même manière. Si certains secteurs ont été particulièrement exposés aux restrictions sanitaires, d'autres ont au contraire traversé la crise sans trop de dommages.

36% des entreprises "non affectées"

L'Insee distingue d'ailleurs quatre profils-types de trajectoire de chocs durant l'année 2020.

Il y a d'abord les entreprises "non affectées" par la crise. Elles représentent plus d'un tiers de l'ensemble (36%) et 42% des salariés. Pour elles, la pandémie n'a pas fondamentalement perturbé leur production: l'impact négatif du premier confinement a été limité et leur activité a retrouvé un niveau normal dès le mois de juin.

5% des entreprises ont même eu l'an passé une activité légèrement supérieure à ce qu'on aurait pu attendre d'elles en l'absence de crise. Les secteurs les plus représentés dans cette catégorie sont l'industrie alimentaire, les secteurs médical et vétérinaire ainsi que la fabrication de produits électroniques (téléviseurs, consoles de jeux vidéo...).

Viennent ensuite les entreprises dites "résilientes" face à la crise qui constituent 38% du total et représentent 44% des salariés. Ces entreprises ont connu une perte d'activité importante au printemps 2020 mais ont réussi à limiter les pertes dès le mois de juin, au sortir du premier confinement. On retrouve notamment dans cette catégorie les activités de fabrication d'ordinateurs ou d'équipements automobiles.

Au total, 86% de salariés français appartiennent à ces deux catégories et ont donc plutôt traversé 2020 au sein d'entreprises en bonne santé.

6% d'entreprises "déprimées"

La troisième catégorie regroupe les "entreprises confinées", c'est-à-dire celles dont les pertes d'activité ont été très importantes lors des deux confinements de 2020 et dont la relance a été limité pendant l'été, malgré un allègement des restrictions sanitaires. Ce fut notamment le cas du transport ferroviaire ou de certaines activités culturelles comme les bibliothèques ou les musées. Une entreprise sur cinq (20%) fait partie de cette catégorie qui représente 12% des salariés.

Enfin, les entreprises "déprimées" (6% du total et 2% des salariés) ont subi un effondrement de leur activité dès le mois de mars 2020 et n'ont pas connu de réelle reprise les mois suivants. Cette catégorie regroupe la culture, le tourisme mais aussi l'hébergement-restauration qui a été le secteur le plus touché en France avec une chute d'activité estimée à 50% sur la période allant de mars à décembre 2020.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco