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Concessions autoroutières: Vinci ne négocie pas la réduction de leur durée

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Le ministère de l'Economie a indiqué qu'il étudiait la possibilité de raccourcir la durée des concessions accordées aux groupes comme Vinci.

Vinci Autoroutes n'est "pas en discussion avec qui que ce soit" au sujet d'un éventuel raccourcissement de la durée des concessions autoroutières en France, a déclaré jeudi son président Pierre Coppey, en réponse à cette hypothèse que le gouvernement a dit étudier.

Ce sujet "m'inspire un sentiment de redite, dont on ne se lasse pas", a-t-il répondu à la presse à l'occasion de la présentation des très bons résultats 2022 du groupe Vinci, premier concessionnaire d'autoroutes en France avec Cofiroute ou les Autoroutes du Sud de la France.

"Nous ne sommes pas en discussion avec qui que ce soit sur un raccourcissement de la durée des concessions", a-t-il dit, ajoutant qu'un raccourcissement était prévu dans les contrats "si leurs hypothèses étaient significativement dépassées, ce qui n'est pas le cas".

Polémiques

Interpellé sur la hausse des péages autoroutiers et sur la rentabilité des sociétés concessionnaires après la publication, révélée par le Canard Enchaîné, d'un rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF), le ministère de l'Economie a répondu mardi qu'il étudiait la possibilité de raccourcir la durée des concessions.

Pour Vinci, "on peut rappeler que depuis 2006 (année d'attribution des concessions, NDLR), Vinci Autoroutes a investi 15 milliards d'euros dans les programmes d'amélioration du réseau", a dit jeudi Pierre Coppey.

"Ce modèle est régulièrement l'objet de polémiques liées à son incompréhension", ajoute-t-il, évoquant l'importance du capital à rembourser, et se référant aussi à un rapport de l'Autorité de régulation des transports (ART) sur l'économie de ces sociétés: pour lui, "dès lors que l'ART a dit qu'il n'y avait pas de sujet, cela devrait clore le débat".

L'ART a en revanche proposé en janvier à l'Etat de privilégier des contrats plus courts, pour lui laisser une plus grande marge de manoeuvre, alors que les principales concessions --notamment à Vinci, Eiffage et Sanef-- arriveront à terme entre 2031 et 2036.

OC avec AFP