Catastrophes naturelles: la présidente de France Assureurs anticipe une hausse du tarif des assurances

Une problématique qui concerne tous les Français et plus particulièrement quelques centaines de milliers d'entre eux touchés par les récentes tempêtes et inondations. Alors qu'Emmanuel Macron se rend aujourd'hui dans le Pas-de-Calais, meurtri par plusieurs jours de pluies et de crues dévastatrices, la présidente de France Assureurs Florence Lustman était l'invitée de RTL pour évoquer notamment la couverture des risques qui pourrait connaître une hausse des tarifs pratiqués. "Il y a une tendance qui est l'aggravation des événements naturels en terme de fréquence et d'intensité", constate-t-elle.
"Pour n'importe quel type de risque, à partir du moment où les risques augmentent, le taux de la couverture du risque a tendance à augmenter."
La représentante de la profession plaide cependant pour une pérénnisation du régime des catastrophes naturelles "qui est extrêmement protecteur" et "que le monde entier nous envie" selon elle. Et pour cause, moyennant un coût annuel de 25 euros, ce régime permet aux Français d'être couverts contre les conséquences climatiques. "Compte tenu de l'aggravation des phénomènes climatiques, ce régime est aujourd'hui en déficit donc vraisemblablement, il va falloir augmenter cette surprime pour financer le régime de catastrophe naturelle mais ça vaut le coup pour pérénniser ce régime", insiste Florence Lustman qui estime que l'Etat pourrait augmenter le taux de la garantie de 12 à 18%.
Des régimes d'indemnisation différents
La présidente de France Assureurs est revenue plus précisément sur la situation des particuliers victimes des tempêtes Ciaran, Domingos ou encore des inondations dans le Pas-de-Calais. "Pour ces tempêtes, nous avons étendu à un mois le délai pour déclarer les sinistres liés à ces deux tempêtes car la priorité est de mettre les personnes et les biens en sécurité et de déclarer au plus vite aux assureurs", indique-t-elle. Florence Lustman précise cependant que les régimes d'indemnisation diffèrent entre les deux phénomènes:
"En Bretagne, en Normandie, en Corse, c'est essentiellement le vent qui a frappé. L'effet du vent ou la tempête est couvert dans les contrats multi-risques habitation donc il n'y a pas besoin d'arrêté de catastrophe naturelle car ça ne relève pas du régime des catastrophes naturelles."
En revanche, le régime des catastrophes naturelles s'applique bel et bien aux inondation en cours dans le Pas-de-Calais: dans ce cas "c'est l'Etat qui décide de mettre des communes en état de catastrophe naturelle."