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"L'éradication est possible": le ministère de l'Agriculture annonce une "décroissance" de la dermatose nodulaire contagieuse en France

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Aucun nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie virale qui affecte les bovins, n'a été détecté en France depuis le 22 août dernier.

La dermatose nodulaire contagieuse régresse dans les Alpes françaises, après s'être rapidement propagée dans les élevages savoyards. Transmise par les piqûres d'insectes, la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est une maladie virale qui s'attaque aux vaches, buffles et zébus. Elle avait été détectée pour la première fois en France à la fin du mois de juin, entraînant l'abattage préventif d'un peu plus de 1.700 animaux pour tenter d'endiguer son avancée sur le territoire français.

À date du 28 août 2025, 77 foyers ont été détectés dans une quarantaine d'élevages français depuis l'apparition de la maladie en France, dont 32 foyers en Savoie, 44 foyers en Haute-Savoie et un foyer dans l’Ain, selon le ministère de l'Agriculture. Un foyer se rapporte à un groupe d'animaux, indissociables les uns des autres, où la dermatose nodulaire contagieuse a été détectée auprès d'au moins un animal.

Plus de 1.700 animaux abattus

Mais "la dynamique de la maladie est en décroissance" sur le sol français, a observé ce jeudi après-midi le ministère de l'Agriculture lors d'un point presse. Aucun nouveau foyer de DNC n'a été détecté depuis le 22 août, lorsque la maladie a été signalée pour la première fois dans l'Ain, a précisé le ministère, ajoutant qu'un "plateau de dix jours entre le dernier foyer et l'avant dernier foyer" avait déjà été précédemment constaté.

Cela montre que "le chemin vers l'éradication de la maladie est le bon" et que "l'éradication est possible", a affirmé le ministère de l'Agriculture.

Pour contrer son avancée rapide dans l'Hexagone, alors que la période estivale est particulièrement favorable aux insectes piqueurs (mouches, taons) qui transmettent la maladie, l'État avait ordonné l'abattage systématique de l'entièreté d'un troupeau au sein duquel a été identifié un animal infecté. À l'heure actuelle, 1.718 animaux ont été abattus en France, selon le ministère, tandis qu'un foyer doit être encore dépeupler.

Vaccination obligatoire

L'abattage systématique suscite toutefois une vive émotion au sein du monde agricole, où certains éleveurs et syndicats contestent la stratégie sanitaire mise en œuvre par l'État. Des militants de la Confédération paysanne, l'un des syndicats opposés à l'abattage systématique aux côtés de la Coordination rurale, se mobilisaient encore ce mercredi 27 août dans les montagnes savoyardes pour barrer l'accès à un alpage et empêcher l'abattage d'un troupeau, rapporte Le Dauphine Libéré.

Outre l'abattage systématique, la vaccination des bovins a été également rendue obligatoire au sein de la "zone réglementée" qui regroupe les deux départements savoyards, ainsi que les départements voisins de l'Ain et de l'Isère. Alors que la campagne de vaccination a été lancée à la mi-juillet, "un peu plus de 90% des animaux concernés" ont été vaccinés en date du 28 août, se félicite le ministère de l'Agriculture, qui se réjouit d'un "signal très encourageant pour le contrôle de la maladie".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV