520.000 euros en mise de départ: des équipements du cosmodrome russe de Baïkonour vont être vendus aux enchères

Des structures métalliques, des instruments de mesure et des câbles provenant du cosmodrome de Baïkonour, au rôle crucial dans l'histoire aérospatiale soviétique et russe, vont faire l'objet d'une mise aux enchères.

Le Kazakhstan et la Russie vont vendre aux enchères des équipements du légendaire mais vieillissant cosmodrome de Baïkonour, dont le rôle crucial pour l'industrie aérospatiale soviétique puis russe est remis en question par d'autres projets. Situé dans les steppes du Kazakhstan, immense pays d'Asie centrale, Baïkonour est loué par la Russie jusqu'en 2050 et va fêter début juin ses 70 ans.

Cette vente doit "optimiser les zones de production existantes et préparer à mettre en place de nouveaux systèmes technologiques" dans le cadre d'un projet spatial commun russo-kazakh, indique l'agence de presse officielle Kazinform.

Les enchères débuteront le 4 juin avec une mise de départ d'environ 520.000 euros, selon la plateforme gouvernementale publiant le lot. Ces équipements retirés du service –principalement de grandes structures métalliques, des instruments de mesure et des câbles– proviennent de plusieurs sites de lancement.

Désengagement russe

Cette vente aux enchères intervient sur fond d'interrogations quant à la poursuite des investissements russes à Baïkonour, d'où a notamment été envoyé dans l'espace le premier cosmonaute Iouri Gagarine en 1961.

Jeudi, le ministère kazakh de l'Industrie aérospatiale avait assuré à l'AFP que "la résiliation anticipée du bail ou du transfert de la ville de Baïkonour sous le contrôle total de la partie kazakhe n'est pas envisagée".

Le tourisme spatial est-il polluant?

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Ces dernières années, les relations russo-kazakhes autour de Baïkonour ont été émaillées de frictions, notamment en raison de retards de paiements pour le nouveau projet commun "Baïterek", censé redonner vie à Baïkonour. Moscou souhaite accélérer le développement d'autres cosmodromes situés sur son territoire, notamment celui de Vostotchny (Extrême-Orient), pour réduire sa dépendance à Baïkonour.

Baïkonour est le seul cosmodrome russe d'où partent des cosmonautes pour la Station spatiale internationale (ISS). Mais le désengagement russe de l'ISS prévu en 2028 menace aussi l'avenir de Baïkonour, qui a aussi perdu depuis 2020 le monopole pour les vols habités vers l'ISS, avec l'arrivée de SpaceX.

J. Br. avec AFP