100km/h, 3.000 mètres d'altitude, 200.000 euros pièce... C'est quoi ce AirScooter, le nouvel engin de Franky Zapata pour traverser la Manche (qui ne sera pas vendu en France)

Un nouveau challenge pour Franky Zapata. Six ans après avoir traversé la Manche avec son Flyboard, une planche turbopropulsée utilisée au-dessus d’un plan d’eau, l’ingénieur marseillais relève une nouvelle fois le défi ce vendredi en tentant de ralier la côte britannique avec un autre engin: le Air Scooter.
Animé par une propulsion hybride, cet aéronef monoplace à atterrissage vertical de 115kg dispose d’une autonomie de 2 heures et est capable d’aller à une vitesse maximale de 100 km/h (80km/h en moyenne) et à une altitude de 3.000 mètres.
"C’est un peu entre l’hélico et le drone mais avec une nouvelle technologie qu’on a développée qui est une technologie hybride et qui permet d’avoir une belle autonome. (…) On travaille dessus depuis quasiment cinq ans", détaille sur RMC Franky Zapata.
Usage récréatif
Le AirScooter peut embarquer un seul passager et se présente sous la forme d’une bulle ovoïde transparente. "L’objectif c’est d’avoir une vue à 360 degrés", souligne sur BFMTV, Laurent Passino, designer industriel chez Zapata.
L’engin, uniquement destiné à un usage récréatif, est très simple à piloter et ne nécessite ni licence de pilote ni certificat de vol. Deux joysticks permettent de le diriger: celui de gauche pour changer de direction, celui de droite pour prendre de la hauteur.
"En une heure, n'importe qui peut le prendre en main. Nous voulons mettre le rêve de voler qui habite l'humanité depuis des siècles, voire des millénaires, à la portée de tous", expliquait Franky Zapata à BFM Business en 2023.
Une commercialisation aux États-Unis
Avec un telle ambition, Franky Zapata a fait de la sécurité du AirScooter sa priorité: "Si jamais il devait y avoir un problème pour le pilote, qui ferait un malaise ou quoi que ce soit, le système peut déclencher automatiquement son retour vers la maison", assure Benoît Imbert, ingénieur chez Zapata.
Ce scooter volant financé par des fonds privés vise plusieurs marchés, d'abord celui des loisirs à travers des sites en propre qui seraient installés dans des zones touristiques. Pas en France en revanche où la législation ne le permet pas encore.
Une production en série est prévue dès l'automne. Il devrait être commercialisé aux alentours de 200.000 euros, indique l'inventeur dans La Voix du Nord. Pour commencer, il sera uniquement commercialisé aux États-Unis où la règlementation sur les aéronefs légers est plus souple puisqu’elle n’exige pas de certification. Franky Zapata dit vouloir y ouvrir des "fly centers" où "les gens pourront venir et faire un tour de AirScooter comme on ferait un tour de Jet-ski ou de quad".
"Nous allons proposer des 'air trip', à l'image des road trip comme ceux pour traverser les États-Unis en Harley, mais ce sera en volant", expliquait encore l’inventeur à BFM Business. Il assure toutefois être déjà en train de travailler sur un modèle à deux places qui lui sera destiné "aux mobilités" en étant utilisé comme taxi volant.