Qui travaille ou non le lundi de Pentecôte?

Lundi prochain, certains resteront à la maison… et d'autres iront au bureau comme d'habitude. Le lundi de Pentecôte, qui tombe le 6 juin cette année, est un jour férié pas comme les autres. Depuis l'instauration de la journée de solidarité en 2004, certains salariés sont tenus d'aller travailler sans être rémunérés.
Qu'est-ce que la journée de solidarité ?
La journée de solidarité a été mise en place par le gouvernement Raffarin en 2004 pour financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées, à la suite de la canicule de l'été 2003. Ce jour-là, les salariés travaillent sans être rémunérés et les employeurs, en contrepartie, versent 0,3 % de la masse salariale au titre de la contribution solidarité autonomie (CSA). Entreprises privées comme fonction publique sont concernées. Les retraités imposables reversent, eux, 0,3% de leurs pensions de retraite et d’invalidité ou de leurs allocations de préretraite.
En 2020, la journée de solidarité a rapporté près de 3 milliards d'euros selon l'estimation de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA).
Le lundi de Pentecôte… c'est vraiment férié ?
Lorsqu'elle a été mise en place, en 2004, le gouvernement avait décidé de la fixer au lundi de Pentecôte, qui perdait alors son statut de jour férié. Mais, quatre ans plus tard, le lundi de Pentecôte… est redevenu un jour chômé. De quoi y perdre les salariés et les fonctionnaires. Concrètement, la journée de solidarité n'est plus exclusivement réservée au lundi de Pentecôte: elle peut remplacer n'importe quel jour férié (hors 1er mai), prendra la forme d'une suppression d'une journée de RTT ou fractionnée au cours de l'année.
Qui doit travailler le lundi de Pentecôte ?
Pour savoir si vous devez travailler ce jour-là ou si vous pouvez rester à la maison, il faut demander à votre employeur. Depuis la réforme de 2008, l'accomplissement de la journée de solidarité est fixé par un accord d'entreprise ou un accord de branche dans le secteur privé, par arrêté ministériel dans la fonction publique d'Etat, par délibération dans la fonction publique territoriale ou par le directeur d'établissement dans la fonction publique hospitalière. Certaines entreprises choisissent même de la prendre en charge sans contribution de leurs salariés.
Les stagiaires, n'étant pas des salariés de l'entreprise à proprement parler, ne sont pas concernés par la journée de solidarité.