Neuf Français sur dix ont déjà contredit leur chef

"Non, je ne suis pas d'accord". Quand il le faut les salariés osent marquer leur désapprobation vis-à-vis de leur employeur. Plus de 91% des personnes interrogées par l'agence d'interim Qapa (1) reconnaissent avoir déjà contredit leur supérieur. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à s'affirmer dans ce cas (92% contre 89%). Si les salariés osent montrer leur désapprobation, c'est avant tout car ils sont persuadés d'avoir raison (61%). Certains semblent le faire par goût, car 12% des sondés déclarent contredire systématiquement leur chef, qu'il ait tort ou raison. Ils sont 2% à le faire alors qu'ils reconnaissent avoir souvent tort.
S'ils osent sortir du rang, c'est principalement car ces salariés sont poussés par l'intérêt de l'entreprise : 47% justifient ainsi le fait de contredire leur chef, les hommes étant plus nombreux que les femmes (53% contre 42%) dans cette situation.
Pour certains, la contradiction est un plaisir
Pour un quart d'entre eux, il s'agit d'une stratégie professionnelle, sans plus de précision mais cela laisse à penser que ces salariés cherchent à se mettre en valeur en faisant valoir leurs propres idées .
Pour un salarié sur dix, c'est par pur plaisir qu'ils cherchent cette confrontation. Néanmoins, 17% préfèrent se taire et rester dans les rangs car ils jugent toute opposition très dangereuse.
Pourtant, ceux qui se sont essayés à ce genre de confrontation n'ont pas forcement reçu les foudres de leur manager. 40% des chefs ont très bien réagi à ce que leur disait leurs salariés, et 23% moyennement bien. Mais 37% des chefs n'ont pas apprécié d'être contredit et ont alors très mal réagi.
(1) Sondage effectué auprès de 4,5 millions de candidats et 135.000 recruteurs.