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Emploi

Une semaine pour l’emploi des personnes handicapées

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Ce lundi débute la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, une série de rendez-vous pour mettre en relation chercheurs d’emplois et recruteurs. Dans cette population, le taux de chômage est le double de celui des valides.

Une semaine pour mettre en contact employeurs et demandeurs d’emploi. Ce lundi démarre la Semaine pour l'emploi des personnes handicapées, avec des forums Emploi-handicap organisés dans 6 villes de France où les handicapés peuvent rencontrer des entreprises qui recrutent. Actuellement, 22% des personnes handicapées sont au chômage en France, un taux deux fois plus élevé que chez les valides. En 2005, la loi a obligé les entreprises de plus de 20 salariés à employer l'équivalent de 6% de travailleurs handicapés. Si elles ne le font pas, elles doivent verser une contribution financière allant de 600 à 1 500 fois le smic horaire par salarié non employé.

« Accompagner les PME et TPE »

Valérie Paparelle, la directrice générale adjointe de l'ADAPT (Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées) souhaite que ce genre de rendez-vous permette de sensibiliser les dernières entreprises encore réticentes sur le sujet. « Il y a environ 8 à 9% d’entreprises qui n’ont pas du tout recruté de personnes handicapées, regrette-t-elle. Un des enjeux maintenant, c’est sans doute de mobiliser, d’accompagner d’avantage les PME et les TPE. Elles sont l’essentiel du tissu économique français, et là, c’est bien plus compliqué pour une petite entreprise de désigner un tuteur, donner du temps pour l’accompagnement. Elles ont sans doute besoin d’être plus aidées que les autres car elles n’ont pas tous les services administratifs et les ressources humaines des grandes entreprises ».

« Du gagnant-gagnant »

A Mecallux, une entreprise spécialisée dans les solutions de stockages à Wissous, dans l’Essonne, trois des 40 employés sont handicapés. « Nous avions des amendes, reconnaît Daniel Joly, le directeur de l’entreprise. A partir de ce moment-là, nous nous sommes penchés sur le sujet. Nous avons accueilli Carole, ça s’est très bien passé, maintenant nous remplissons pleinement nos devoirs, mais ce n’est plus la motivation essentielle. C’est gagnant pour les personnels handicapés, on ne peut pas les laisser au bord de la route, et c’est pleinement profitable pour les salariés dans l’entreprise, ce sont des opérations qui permettent d’enrichir son métier. On n’est plus là uniquement par le travail qu’on doit produire au quotidien, mais aussi pour accompagner d’autres personnes au sein de l’entreprise, donc c’est vraiment du gagnant-gagnant ».
D’ailleurs, Carole, qui souffre de trous de mémoire et de difficultés pour marcher depuis son Accident vasculaire cérébral il y a 14 ans, a passé 10 ans sans emploi. Son CDI a été une aubaine. « Le fait de pouvoir se sentir utile, rien que ça, c’est beaucoup », admet-elle.

M. Chaillot avec Roxane Pour Sadjadi