Spanghero: répit de deux semaines pour les 230 salariés

Le siège de l'entreprise Spanghero à Castelnaudary (Aude). - -
Les 230 salariés de Spanghero obtiennent un répit de deux semaines. C'est le délai qu'ont obtenu mercredi les candidats à la reprise de l'entreprise de Castelnaudary, sur la sellette depuis le scandale de la viande de cheval, pour améliorer leur offre.
Au cours d'un comité d'entreprise qui devait sceller le sort de l'entreprise, l'administrateur judiciaire a demandé aux candidats de "reconstruire" leurs offres, car "elles ne sont financièrement pas abouties", a indiqué à l'issue de la réunion un représentant du syndicat FO. "On se reverra le 23 ou le 24 juin."
Les salariés ont, pour leur part, exigé de nouvelles propositions du propriétaire de Spanghero, la coopérative basque Lur Berri, pour accompagner le licenciement des employés qui ne seraient pas repris. Ils jugent les propositions de Lur Berri inacceptables et sont sortis de la réunion exaspéré que la maison-mère de Spanghero n'ait envoyé aucun représentant au CE.
Le fondateur de l'entreprise prêt à la reprendre
Parmi les deux dossiers de reprise, on trouve celui du fondateur éponyme, Laurent Spanghero, qui gérait l'entreprise avec son frère Claude avant de la vendre à Lur Berri en 2009. L'autre dossier est l'oeuvre des salariés eux-mêmes, qui l'ont monté tant bien que mal, et jusque là sans illusions.
Devant l'usine mercredi, Laurent Spanghero et son avocat ont déclaré être confiants dans leur plan. Le projet, qui associe un promoteur immobilier de Narbonne, préserverait une centaine d'emplois. Il reprendrait les activités de l'usine (transformation de viande et plats préparés), mais dans des dimensions réduites, et y ajouterait une gamme végétale. Enfin, l'entreprise abandonnerait un nom difficile à porter pour devenir "les Usines nouvelles de Castelnaudary".