Spanghero : le patron annonce 160 suppressions d'emplois

Le président de la société Spanghero, mise en cause dans le scandale de la viande de cheval étiquetée "boeuf", a annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour la semaine prochaine qui devrait être fatal à 160 des 240 emplois actuels. /Photo d'archi - -
Le président de la société Spanghero, mise en cause dans le scandale de la viande de cheval étiquetée « bœuf », a annoncé mardi que le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévu pour la semaine prochaine devrait être fatal à 160 des 240 emplois actuels. La société de Castelnaudary dans l'Aude a été placée en liquidation judiciaire vendredi dernier avec poursuite d'activité pour une période de trois mois afin de rechercher un repreneur après avoir subi un recul de 50% de son chiffre d'affaires en raison des réductions ou des suspensions de commandes de ses clients et distributeurs.
« On perd 200 000 euros par semaine »
« Dès la semaine prochaine il va y avoir un PSE. Aujourd'hui, sur 240 titulaires il y a 80 personnes qui travaillent. On va essayer de maintenir l'activité pour ces 80 personnes. Et les autres seront sans doute licenciées », indique Barthélémy Aguerre, vice-président de la coopérative basque Lur Berri, propriétaire de Spanghero et qui cherche un repreneur. « Bien évidemment personne ne réutilisera le nom de Spanghero pour redémarrer avec l'image qu'on lui a donné », ajoute-t-il. Lur Berri a perdu beaucoup d'argent dans cette affaire. « Depuis quelque temps, on perd 200 000 euros par semaine », dit Barthélémy Aguerre.
« La vedette malheureuse de cette affaire »
« Il y a plein d'entreprises qui ont été trompées comme nous. Pourquoi on est la cible, la vedette malheureuse de cette affaire ? C'est parce qu'on était les premiers. C'est pour ça que je n'ai pas voulu réagir ni à la télévision ni à la radio. Au début personne ne m'aurait cru », affirme le dirigeant. « On a eu beaucoup de périodes fastes, on a développé beaucoup d'entreprises et là, on s'est fait prendre. Je suis responsable, bien sûr », conclut-il.