Serveur, aide à domicile, ouvrier: quels sont les métiers qui recrutent le plus en 2023?

Serveur de café, cueilleur de fruits, agent de sécurité ou encore aide-soignant: où faut-il postuler pour trouver un emploi ? Selon la dernière étude menée par Pôle emploi sur les besoins en main d'œuvre en France, 31% des entreprises comptent embaucher en 2023, soit un peu plus de 3 millions d'embauches potentielles. Parmi elles, plus de la moitié correspond à des emplois en CDI (54,3%).
Sur la première marche du podium: les serveurs de café et de restaurant. Selon l'étude, le métier de serveur est le plus recherché par les entreprises, avec 122.200 embauches potentielles en 2023. "Il y a encore un peu de rattrapage dans l'hôtellerie-restauration, secteur qui a rouvert le plus tard" lors de la crise sanitaire, note Stéphane Ducatez, directeur général adjoint en charge du réseau de Pôle emploi, lors d'une conférence de presse.
Suivent de près les viticulteurs, arboriculteurs et cueilleurs, mais ce sont "beaucoup d'emplois saisonniers", nuance Stéphane Ducatez. Les apprentis et employés de cuisine s'installent à la troisième place avec près de 110.000 embauches potentielles en 2023.
Petites entreprises en tête
Le secteur des services accapare 62% des projets de recrutement (dont 38,3% pour les services aux particuliers et 23,6% pour les services aux entreprises), loin devant le commerce (12,2%), l'industrie (9,3%), la construction (8,6%) et l'agriculture (8,1%).
Ce sont surtout les petites entreprises qui ouvrent leurs portes aux nouveaux arrivants: 49% des projets de recrutement sont portés par des entreprises de moins de 10 salariés et 22% par des entreprises de 10 à 49 salariés. Par ailleurs, seules les entreprises de moins de 10 salariés affichent un nombre de projets de recrutement en hausse en 2023 par rapport à l'année précédente (+4,9%), à l'inverse de toutes les autres entreprises. Dans les entreprises de plus de 200 salariés, le nombre de projets de recrutement dégringole même de 8,4%.
Du côté des territoires, les dynamiques varient largement d'une région à l'autre. Le nombre de projets de recrutement grimpe de plus de 12% en Normandie et de 11,1% en Centre-Val de Loire, alors qu'il chute de plus de 6% dans le Grand Est et de 8% dans les Hauts-de-France. Outre les dynamiques propres à chaque région, des "phénomènes de rattrapage" post-pandémie sont également à prendre en compte, souligne Stéphane Ducatez.