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Ryanair et son personnel de bord français trouvent un accord

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Après plusieurs grèves cet été, la direction de la compagnie aérienne low cost a accepté de signer un accord sur les conditions de travail et le statut de ces salariés.

Une victoire "majeure". Le syndicat SNPNC-FO, représentant les hôtesses de l’air et stewards français de Ryanair affiche sa satisfaction après avoir obtenu un accord avec la direction de la compagnie. Un accord qui fait suite à un été fait de grèves perlées chez la compagnie, en France, mais aussi en Espagne.

Pour le syndicat, cet accord force le spécialiste du low cost "à se mettre en conformité avec la loi afin d’acter la fin de certaines pratiques illégales, cœur du système Ryanair".

Au coeur du contentieux, les salaires, les conditions de travail mais surtout le statut des salariés français au niveau de leurs contrats. Le SNPNC-FO soulignait ainsi que les salariés français des compagnies aériennes bénéficient d'un contrat de travail de droit français qui les protègent mais qu'il "n’en est rien" chez Ryanair. L'accord signé le 12 octobre met fin à cette situation.

Méfiance des syndicats

Concrètement, les navigants vivant en France auront des contrats français, "payant des impôts et des cotisations sociales français tout en bénéficiant d’un salaire élevé et d’un horaire fixe de cinq jours de travail et quatre jours de repos pour les pilotes, et de cinq jours de travail et trois jours de repos pour le personnel de cabine" détaille Ryanair. 

La compagnie irlandaise, qui a longtemps refusé de changer ses pratiques contractuelles estime que "cet accord à long terme garantit la stabilité, des améliorations salariales, des augmentations de salaire futures et d’autres avantages pour notre personnel de cabine basé en France, et s’appuie sur l’accord collectif déjà signé avec le SNPL pour nos pilotes français. L’ensemble du personnel de Ryanair basé en France est désormais couvert par des conventions collectives à long terme négociées par les syndicats".

Mais le syndicat prévient, soulignant "bien" connaître la direction de Ryanair "et ses pratiques". Il s'attend donc "à de la résistance" pour appliquer cet accord...

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business