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La caissière licenciée pour une erreur de 5,32€ pourra réintégrer son poste

Caissière au travail. (Illustration)

Caissière au travail. (Illustration) - Vadim Andree SP - Wikimedia Commons - CC

La direction arguait d'un "manque de probité et d'honnêteté". L'ex-salariée réfute pour sa part tout comportement "frauduleux". Elle contestera son licenciement devant les prud'hommes.

Mise à jour à 18h45: jointe par RMC, la direction de Carrefour indique qu'elle va finalement proposer à l'employée de réintégrer son poste lors d'une réunion avec la direction régionale et les syndicats. 

Licenciée pour faute grave. La direction du Carrefour Market de Mézières-sur-Seine a envoyé le courrier comportant le motif de son renvoi à Vanessa, 37 ans. L'employée conteste toute volonté de fraude et va porter l'affaire devant les prud'hommes de Mantes-la-Jolie, relate Le Parisien.

Le grief évoqué participe selon la direction d'un "manque de probité et d'honnêteté". Le 22 décembre, peu avant 20 heures, la caissière avait été prise en faute par le vigile et aussitôt convoquée. Il lui était reproché d'avoir "volontairement" omis de scanner un pack de bière Pelforth brune et deux sacs en plastique, le tout pour une valeur de 5,32 euros.

Un "oubli" pas un vol, s'indigne l'employée

Vanessa réfute le "comportement frauduleux" évoqué dans le courrier qui lui a été adressé par son directeur. De son côté, il rappelle que "la lutte contre la fraude des clients" fait aussi partie des missions de l'employée. Pour sa défense, la trentenaire invoque son statut de "travailleur handicapé" et son "épuisement" dû au fait qu'elle terminait sa journée. Surtout, elle reconnaît un "oubli", mais pas une fraude. "Le client était un habitué, parlait beaucoup", dit-elle encore pour expliquer le contexte de son erreur.

Après avoir cumulé les CDD depuis 2012, Vanessa avait fini par obtenir en septembre 2015 le CDI qu'elle réclamait depuis des années. Mais cette avancée n'avait pu obtenir ce contrat qu'avec l'appui des délégués syndicaux. "Ça avait jeté un froid", raconte-t-elle au Parisien.

Depuis elle se savait "surveillée de près", par le vigile, mais aussi par les caméras de vidéosurveillance. La marchandise a depuis été remboursée par le client étourdi et bavard. Et Carrefour a indiqué sur Twitter qu'elle allait "proposer à Madame Vanessa V. sa réintégration dans l’entreprise" lors d'un rendez-vous, vendredi.

D. N.