Confinement: 7 travailleurs français sur 10 pensent ne pas tenir plus de 3 semaines

Depuis une semaine, les Français sont invités à rester chez eux, l’occasion pour le site d’emploi Qapa de faire un premier bilan. Ils sont 72% à penser que cette période va nuire à leur travail, et seulement 50% arrivent à télétravailler efficacement.

L’allongement de la durée de confinement ne fait plus trop de doutes. Mais après une semaine à rester cloîtrés chez eux, les Français sont déjà très affectés par la situation. 33% d’entre eux continuent à sortir de chez eux, apparemment pour poursuivre leur activités professionnelles, selon un sondage réalisé par le site de recrutement Qapa (1). 

Pour les autres, c’est soit chômage partiel, soit télétravail. Pour ces derniers, l’expérience est loin d’être probante : 48% des Français avouent avoir finalement beaucoup de difficultés pour s'organiser et être efficaces, probablement car ils doivent aussi jongler avec la garde de leurs enfants.

Des traces psychologiques à prévoir

Plus globalement, 75% des femmes et 69% des hommes pensent que cette période délicate va nuire à leur travail par la suite, du fait de la situation économique qui sera plus compliquée.

Au delà du cadre professionnel, cette période de confinement pèse sur le moral. Plus de 7 Français sur dix ne pensent pas tenir au delà de 3 semaines. Dans le détail, pour 28% des sondés la limite acceptable ne peut pas dépasser 14 jours et 16% ne supportent déjà pas une semaine.

Du côté des plus tenaces, 23% des sondés se sentent capables de rester chez eux trois semaines, 8% pas plus d'un mois et seulement 17% aussi longtemps qu'il le faudra.

Mais déjà, les Français s’inquiètent de l’après confinement et des traces psychologiques qu’il pourra laisser. Ainsi, 37% des hommes et 48% des femmes interrogées pensent avoir besoin d'un accompagnement psychologique pour faire face à la crise du coronavirus. Mais pour le moment, les entreprises n’ont pas pris conscience de cet enjeu, car seulement 11% ont mis un place un tel dispositif de soutien pour ses salariés.

(1) Sondage réalisé entre le 17 et 20 mars 2020 auprès de 4,5 millions de candidats (52% d'entre eux sont des non-cadres et 48% sont des cadres) et 135 000 recruteurs.

Coralie Cathelinais