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ArcelorMittal : le retrait du dossier ne signifie pas l'abandon d'Ulcos

L'usine ArcelorMittal de Florange.

L'usine ArcelorMittal de Florange. - -

Le groupe ArcelorMittal a retiré le projet européen Ulcos au site de Florange. Le groupe assure que le projet n'est pas abandonné et que le retrait est seulement dû à des « difficultés techniques ».

ArcelorMittal a retiré jeudi la candidature du site sidérurgique de Florange pour le projet européen Ulcos de captation et de stockage de CO2, a annoncé un porte-parole de la Commission européenne.
« Nous avons été informés par une lettre d'ArcelorMittal que le groupe avait décidé de retirer la candidature de Florange en raison de difficultés techniques », a déclaré le porte-parole, qui a précisé que la lettre avait été reçue à Bruxelles jeudi.
Le gouvernement français comptait sur le projet Ulcos pour assurer en partie la pérennité du site de Florange, en Lorraine, qui a fait l'objet vendredi dernier d'un accord entre le géant mondial de l'acier et le gouvernement français.

ArcelorMittal a « enfumé tout le monde »

Le leader syndical Edouard Martin (CFDT) estime qu’ArcelorMittal a « enfumé tout le monde ».
Cette annonce signe « l'arrêt de mort de la filière liquide », dont font partie les hauts fourneaux lorrains, a ajouté Edouard Martin. « Merci à Ayrault, c'est la signature de la trahison », a-t-il ajouté, mais « ce n'est pas la fin du combat », a-t-il poursuivi.

Un retrait dû à des « difficultés techniques »

De son côté, Matignon affirme que l'accord passé avec Mittal sur le site de Florange est « toujours valable » et que le groupe s'était « engagé à poursuivre les travaux liés au projet Ulcos ». « La première conception » du projet Ulcos « rencontre de réelles difficultés technologiques, mais nous avons obtenu d'ArcelorMittal qu'il ne soit pas abandonné », ont ajouté les services de Matignon.
ArcelorMittal confirme cette affirmation dans un communiqué : « Ce qui a été annoncé par la Commission européenne est en parfaite cohérence avec ce qui figure dans l'accord signé avec le gouvernement français », souligne ArcelorMittal dans un communiqué.
« Cela ne signifie en aucun cas l'abandon du projet Ulcos. Cela signifie qu'aujourd'hui, dans l'état actuel des recherches, étant donné les difficultés techniques rencontrées, le projet Ulcos remis dans le cadre de l'appel d'offre NER 300 - phase 1 - ne peut être mis en place », ajoute ce texte.
ArceloMittal réitère « sa volonté de poursuivre le projet de recherche et de validation technologique en s'appuyant notamment sur l'expertise et le savoir-faire de son centre de recherche de Maizières-lès-Metz », près de Florange.

La Rédaction, avec Reuters