Alcatel-Lucent va supprimer 1 430 postes en France

Le géant des télécoms Alcatel-Lucent va supprimer 5490 postes à travers le monde, 3 300 en Europe dont 1 430 en France, annoncent les syndicats du groupe.

L'équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent va supprimer 5 490 postes dans le monde, 3 300 en Europe dont 1.430 en France, a-t-on appris jeudi auprès des syndicats réunis en comité de groupe européen. En juillet dernier le groupe avait annoncé à ses 78 000 employés, dont 9 000 en France, la suppression de 5 000 postes dans le monde pour retrouver la confiance des marchés. Cette réduction d'effectifs s'inscrit dans un programme de réduction des coûts de 1,25 milliard d'euros.

5 000 suppressions annoncées initialement

Le groupe franco-américain a annoncé lors d'un comité de groupe européen, organisé ce jeudi à son siège parisien, qu'il prévoyait de supprimer 5 490 postes dans le monde, contre environ 5.000 initialement annoncé, a indiqué Isabelle Guillemot, membre du syndicat CFDT à Alcatel-Lucent. Sur ce total, 3 300 postes seront supprimés en Europe, soit environ 60% du total, dont 1 490 en France (environ 26%), a-t-elle précisé.
« On est sous le choc », a déclaré la représentante syndicale, précisant que le chiffre des suppressions d'emplois en France était dans le haut de la fourchette des estimations du syndicat.Les syndicats, qui s'attendaient à un nombre important de suppressions d'emploi en France sont convoqués dans l'après-midi à un comité de groupe spécifique à la France pour avoir des précisions sur le plan de suppression de postes. « Pour l'instant, la direction n'a pas précisé si cela rentrait dans le cadre d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) », a souligné la CFE-CGC.

Après l'annonce, le titre gagne 5,5% à la Bourse de Paris

Juste après l'annonce des suppressions de postes par les syndicats, le titre Alcatel-Lucent gagnait plus de 5,5% jeudi en fin de matinée à la Bourse de Paris. Le titre avait déjà bondi de près de 7% mercredi grâce à un contrat remporté auprès du chinois China Mobile.

T. de Dieuleveult avec AFP