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Emploi

300 000 Européens travailleraient en France « à prix cassés »

Plus de 300 000 ressortissants de l'Union européenne travailleraient en France "à prix cassés", selon le ministère du Travail.

Plus de 300 000 ressortissants de l'Union européenne travailleraient en France "à prix cassés", selon le ministère du Travail. - -

Plus de 300 000 ressortissants de l'Union européenne travailleraient en France "à prix cassés", selon le ministère du Travail. Aux ressortissants d'Europe de l'Est se sont ajoutés ces deux dernières années des Espagnols et des Portugais fuyant la crise dans leur pays.

Plus de 300 000 ressortissants de l'Union européenne travailleraient en France « à prix cassés », selon une note confidentielle du ministère du Travail citée dans Le Parisien de mardi. Le chiffre officiel est de 110 000 en 2010, soit trois fois plus qu'en 2006, mais leur nombre réel se situerait entre 220 00 et 330 000, indique le document.
Aux ressortissants d'Europe de l'Est, se sont ajoutés ces deux dernières années des Espagnols et des Portugais fuyant la crise dans leur pays. Depuis un décret de 2007, le recours à des entreprises étrangères prestataires de services installées dans d'autres pays de l'Union européenne est légal en France. Mais celles-ci doivent respecter le droit du travail français, en matière notamment de rémunérations, ce qui est loin d'être le cas selon les syndicats. « C'est un phénomène qui est connu, qui est extrêmement présent, notamment dans le bâtiment (...) et c'est un phénomène qui est illégal », a réagi sur France 2 le ministre du Travail, Michel Sapin.
« Être payé au smic polonais sur le territoire français, c'est illégal. Ça existe parce qu'il y a aussi des voleurs de pommes qui existent, qui sont poursuivis et qui sont ensuite jugés et condamnés », a-t-il ajouté.

La rédaction avec Reuters