Banderole, incursion... des militants écologistes tentent de perturber l'AG de Totalenergies

Un groupe de cinq militants de l'association Greenpeace ont accroché vendredi un portrait géant du PDG de Totalenergies, Patrick Pouyanné, sur un immeuble du quartier d'affaires de La Défense, à l'ouest de Paris, près du siège du groupe pétrolier qui tient dans l'après-midi son assemblée générale des actionnaires. Plus tard, des militants écologistes ont réussi à pénétrer dans la tour d'Amundi.
Sur la banderole, déployée sur la façade du centre commercial CNIT, on pouvait lire la mention "Wanted" (recherché en français) coiffant une photo de Patrick Pouyanné. Sous la photo, on pouvait lire: "la société civile recherche le dirigeant de l'entreprise française la plus polluante qui se fait des milliards au détriment de la planète et des populations. Si vous avez des informations, surtout ne contactez pas le gouvernement, c'est son principal complice".
Entre 300 et 600 manifestants attendus
Greenpeace s'oppose à la poursuite de l'exploration pétrolière et gazière de Totalenergies, en dépit de l'"urgence climatique", a déclaré une porte-parole de Greenpeace.
"On dénonce la stratégie d'expansion de Totalenergies, qui est toujours orientée vers le développement des fossiles, malgré un discours verdi", explique Edina Ifticene, chargée de campagne énergies fossiles chez Greenpeace.
Un argument partagé par plus de 300 scientifiques, dont des experts mandatés par l'ONU, signataires d'une tribune dans Le Monde qualifiant de "climaticide" la stratégie de TotalEnergies.
Des organisations ont appelé à bousculer l'AG. Parmi elles, le mouvement Extinction Rébellion qui exige "l'abandon" des projets phare en Ouganda/Tanzanie, au Mozambique et en Papouasie-Nouvelle-Guinée et, préconisation de l'Agence internationale de l'énergie, "l'arrêt de tout investissement dans de nouveaux projets fossiles".
Entre "300 et 600" manifestants sont attendus, selon une source policière, qui s'attend à des confrontations entre écologistes et actionnaires. Jeudi soir, des barrières ont été érigées autour des entrées du siège social du groupe où se tient à partir de 14 heures l'assemblée générale. Les employés ont été invités à travailler de chez eux ce vendredi.
Un peu plus tard dans la matinée, des militants d'Extinction Rébellion se sont rendus au siège d'Amundi, qui est l'un des principaux actionnaires du géant pétrolier, et ont tenté de forcer l'entrée mais ont été maintenus dans le hall par un canon à eau.
"Dans le cadre de l’assemblée générale d Amundi, des représentants d’Extinction Rébellion ont pénétré dans le bâtiment boulevard Pasteur en faisant usage de violence à l égard des biens et des personnes, indique la société de gestion à BFMTV. Les forces de l’ordre sont arrivées et notre service de sécurité est mobilisé. l'AG se poursuit."