Ultime débat : 500.000 emplois ont-ils été créés en deux ans sous Macron?

Selon Nathalie Loiseau, 500.000 emplois ont été créés en deux ans sous la gouvernance d'Emmanuel Macron - Capture
"La France a créé 500.000 emplois depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir." Nathalie Loiseau, la tête de liste Renaissance aux élections européennes assure ce jeudi soir lors de l'ultime débat sur notre antenne que la politique menée par le gouvernement serait à l'origine de la création d'un demi-million d'emplois.
Qu'en est-il vraiment?
Les créations d'emplois dans les entreprises du secteur privé se sont élevées à 328.000 en 2017 et 106.000 en 2018, soit trois fois moins que l'année précédente. Sur les deux dernières années pleines, les créations d'emplois nettes dans le secteur privé s'élèvent donc à 434.000. Selon les dernières données de l'Insee, les créations ont atteint les 66.400 unités au premier trimestre 2019. Cela fait donc un total de 500.400 emplois créés mais en deux ans et trois mois. L'affirmation de Nathalie Loiseau est donc à peine exagérée.
Sauf qu'Emmanuel Macron n'était pas au pouvoir sur l'ensemble de l'année 2017 mais seulement en avril. Sur la période avril 2017-avril 2019, la création d'emploi nette s'est élevée à 466.400 emplois. On est maintenant en deçà du demi-million annoncé.
Mais est-ce que le nouvellement élu président Macron a eu véritablement une influence sur les créations d'emplois dès son entrée à l'Elysée? Mieux vaut sans doute faire démarrer la période au 1er juillet après l'élection des députés LREM à l'Assemblée pour voter les mesures du président.
Si on fait démarrer "le bilan Macron" sur les créations d'emplois au 1er juillet 2017 jusqu'au 1er avril 2019, le chiffre est cette fois de 381.000 créations d'emplois mais en moins de deux ans. Pour mesurer le "vrai" bilan des deux ans d'Emmanuel Macron sur l'emploi il faudra donc attendre les données de l'Insee de juillet 2019 sur le bilan du deuxième trimestre.
Et pour atteindre ces "500.000 sur deux ans", les créations devront être élevées au deuxième trimestre 2019 et atteindre les 120.000, soit un rythme deux fois plus élevé qu'au premier trimestre.
