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Union européenne

Licences de pêche post-Brexit: Gabriel Attal dénonce des décisions "inacceptables et inadmissibles"

Gabriel Attal

Gabriel Attal - BFMTV

Le porte-parole du gouvernement a reproché aux Britanniques de ne pas respecter "l'accord qui a été signé dans le cadre du Brexit".

Le gouvernement a dénoncé ce mercredi, par la voix de son porte-parole Gabriel Attal, des "décisions totalement inacceptables et inadmissibles" après le refus des autorités britanniques et de Jersey de délivrer à des bateaux français toutes les licences de pêche demandées.

Ce "sont des décisions qui contreviennent à l'accord qui a été signé dans le cadre du Brexit", a déploré Gabriel Attal à la sortie du Conseil des ministres, en assurant comprendre "l'inquiétude" et "la colère" des pêcheurs français. "L'État français restera évidemment aux côtés de ses pêcheurs dans cette discussion", a-t-il insisté.

"Nous allons poursuivre le travail avec la Commission (européenne) et même l'amplifier pour avancer sur ce sujet, et explorer aussi de possibles mesures de rétorsion qui pourraient être prises si l'accord venait à ne pas être respectée", a-t-il ajouté en précisant que "c'est évidemment la compétence de la Commission".

100 licences sur 175 accordées

L'accord post-Brexit conclu in extremis à la fin de l'année dernière entre Londres et Bruxelles prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition d'obtenir une licence, accordée s'ils peuvent prouver qu'ils y pêchaient auparavant.

Loin des demandes de Paris, l'île anglo-normande de Jersey va accorder 64 licences définitives à des bateaux français pour pêcher dans ses eaux, provoquant la colère des pêcheurs de l'Hexagone au sujet de l'un des principaux sujets de tensions post-Brexit.

Au lendemain de l'octroi par Londres de seulement 12 autorisations supplémentaires dans les eaux britanniques, l'annonce du gouvernement de Jersey sonne comme un avis de tempête sur la Manche. Au total, en incluant les autorisations délivrées précédemment par Londres, 100 licences sur 175 ont été accordées, selon le ministère de la Mer français.

P.L. avec AFP