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La BCE laisse ses taux directeurs inchangés

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De même qu'en octobre dernier,la Banque centrale européenne a décidé de ne pas augmenter ses taux directeurs.

La Banque centrale européenne a décidé jeudi de ne pas relever ses taux directeurs. Francfort prolonge encore le statu quo: en octobre, après dix hausses successives, la BCE n'a déjà pas touché à ses taux directeurs.

Le taux de dépôt, celui de référence, avait été relevé de 25 points de base en septembre dernier pour atteindre 4%, un niveau jamais atteint depuis le lancement de la monnaie unique en 1999. Le taux de refinancement et le taux de facilité de prêt marginal se situent respectivement à 4,50% et 4,75%.

Alors que le cycle de relèvement drastique des taux semble toucher à sa fin pour les principales institutions monétaires, la question se pose désormais du moment qui sera choisi pour desserrer la contrainte. La Banque nationale de Suisse a maintenu son taux principal à 1,75% tandis que l'inflation, retombée à 1,4% en novembre, reste sous surveillance. La Banque de Norvège, constatant que l'inflation reste trop élevée, l'a en revanche relevé pour la quatorzième fois en plus de deux ans, de 0,25 point à 4,5%. Mais elle prévoit de le maintenir à ce niveau "pendant un certain temps".

La Banque d'Angleterre (BoE), de son côté, a laissé son taux directeur inchangé à 5,25%, jugeant que des pressions inflationnistes persistaient, et que ses taux resteraient probablement élevés "sur une période prolongée".

Énergie et hausses de salaires

Les investisseurs seront à l'affût du moindre indice sur la date à partir de laquelle les taux d'intérêt pourraient commencer à baisser. Mercredi, la banque centrale américaine (Fed) a ouvert la voie en décidant un statu quo sur ses taux, pour la troisième fois consécutive. Une hausse supplémentaire est "peu probable" et le Comité monétaire de l'institution a davantage "discuté d'un calendrier des baisses de taux", a commenté son président Jerome Powell. En Europe, les marchés espèrent un premier assouplissement entre les mois de mars et d'avril prochains.

La BCE veut maintenir des taux élevés aussi longtemps que nécessaire car elle redoute une nouvelle flambée des prix de l'énergie sur fond de tensions géopolitiques, notamment au Proche-Orient. Elle s'inquiète aussi des hausses de salaires qui pourraient alimenter un rebond des prix.

Jérémy Bruno avec AFP Journaliste BFMTV