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Union européenne

L'UE adopte jusqu'à 35% de surtaxes sur les voitures électriques importées de Chine

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La Commission européenne a officiellement adopté le règlement actant la mise en place de droits de ouane sur les véhicules électriques importées de Chine.

La Commission européenne a adopté ce mardi le règlement instituant des droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques importées de Chine, qui sont accusées de créer une concurrence déloyale. Malgré l'hostilité de l'Allemagne, Bruxelles a décidé d'ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe allant jusqu'à 35% sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise, selon le texte du règlement mis en ligne par la Commission. La décision doit être publiée mercredi au Journal officiel de l'UE et entrer en vigueur dès jeudi.

L'objectif affiché est de rétablir des conditions de concurrence équitables avec des constructeurs accusés de profiter de subventions publiques massives. Il s'agit de défendre la filière automobile européenne et ses quelque 14 millions d'emplois contre des pratiques jugées déloyales identifiées au cours d'une longue enquête de la Commission.

Pékin avait dénoncé des "pratiques protectionnistes injustes et déraisonnables" après le feu vert donné début octobre par les Etats membres de l'UE au projet de surtaxes de la Commission.

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Quelle réplique de la Chine?

Jusqu'au dernier moment, le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, a poursuivi le dialogue avec le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, pour tenter de trouver une solution négociée. En vain. Malgré tout, les deux parties sont convenues de continuer les consultations. A tout moment, les surtaxes pourraient être supprimées si un accord était trouvé sur d'autres moyens pour compenser le préjudice identifié par l'enquête européenne.

La Chine menace de frapper les intérêts européens. Elle a déjà répliqué en lançant des enquêtes antidumping visant le porc, les produits laitiers et les eaux-de-vie à base de vin importés d'Europe, dont le cognac. De quoi faire fléchir certains membres de l'UE. L'Allemagne et quatre autres pays (Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Malte) avaient voté contre le projet de taxes de la Commission, tout en échouant largement à rassembler la majorité nécessaire pour le rejeter.

P.L. avec AFP