Allemagne: l'inflation confirme son reflux en mars

L'inflation en Allemagne a reculé sensiblement en mars à 7,4% sur un an en raison de la baisse des prix de l'énergie permise notamment par des mesures gouvernementales, selon des chiffres officiels définitifs publiés mercredi.
L'indicateur a ainsi poursuivi son ralentissement entamé après son pic de 10,4% atteint en octobre, mais recalculé à 8,8% selon une nouvelle méthodologie, a indiqué dans un communiqué l'institut allemand des statistiques Destatis.
L'organisme confirme sa précédente estimation provisoire publiée fin mars.
Sur un mois, les prix ont grimpé en Allemagne de 0,8%.
Ce ralentissement de l'inflation s'explique notamment par la baisse des tensions sur les prix de l'énergie, grâce aux efforts de l'Europe pour s'approvisionner en gaz naturel liquéfié et à des plans d'aides publiques massives de Berlin.
Le gouvernement a débloqué une enveloppe de 200 milliards d'euros pour cantonner les prix du gaz et de l'électricité jusqu'en 2024.
Les oeufs et produits laitiers comme les légumes ;ont connu une hausse particulièrement importante
Les prix de l'énergie ont ainsi connu en mars une hausse de seulement 3,5% sur un an, après avoir bondi de 19,1% en février et de 23,1% en janvier.
Malgré cette accalmie sur le front de l'énergie, l'inflation alimentaire a continué en mars son accélération, à 22,3% sur un an, contre 21,8% en février et 20,2% en janvier.
"Pour les ménages, les hausses de prix ont particulièrement été ressenties dans l'alimentation", note Ruth Brand, présidente de Destatis, cité dans le communiqué.
Les oeufs et produits laitiers (+34,6%) comme les légumes (+27,3%) ont connu une hausse particulièrement importante.
Servant de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), l'indice des prix harmonisé a quant à lui progressé de 7,8% en mars sur un an, contre 9,3% en février.
L'inflation reste donc encore bien au-dessus des objectifs de la BCE, qui vise 2% d'inflation sur le moyen terme.
Pour contrer l'inflation, l'institution a déjà relevé ses taux directeurs de 3,5 points de pourcentage depuis juillet et ne compte pas s'arrêter là, malgré les récentes turbulences ayant affecté le secteur bancaire.