1 euro vaudra-t-il bientôt 1,20 dollar? La monnaie européenne flambe encore et est au plus haut depuis 2021 face au dollar

L'euro a atteint un plus haut niveau face au dollar car les investisseurs s'attendent à ce que la banque centrale américaine baisse ses taux, alors que le banque centrale européenne a laissé les siens inchangés. Et la nomination d'un proche de Donald Trump à la Fed n'a rien arrangé pour le cours du dollar.

Un record depuis quatre ans. L'euro a atteint mardi 16 septembre son plus haut niveau depuis 2021 face au dollar, au premier jour de la réunion de la banque centrale américaine (Fed). Elle devrait annoncer mercredi une baisse de taux, alors que la Banque centrale européenne (BCE) a récemment laissé les siens inchangés.

La monnaie unique européenne a touché son plus haut niveau depuis septembre 2021 face au billet vert, à 1,1847 dollar pour un euro. Vers 14H25 GMT (16H25 à Paris), elle grimpait de 0,65%, à 1,1838 dollar.

L'euro a progressé de près de 14% en 2025, réalisant ainsi sa meilleure performance sur neuf mois. Il avait déjà atteint un précédant record en juillet. Et selon Bloomberg, la tendance pourrait continuer et ouvrir la voie à une remontée vers le niveau très surveillé de 1,20 dollar.

La demande est soutenue par les anticipations: les investisseurs ne prévoient pas de nouvelle baisse des taux de la BCE alors qu'ils s'attendent à ce que la Fed entre dans un cycle de baisses des taux, ce qui renforce l'attrait de la monnaie unique européenne.

Donald Trump nomme un proche à la Fed

La nomination d'un conseiller de Trump à la Fed a pesé encore sur le cours du dollar. La monnaie américaine est en effet plombée par la perspective d'une baisse des taux américains plus lourde qu'initialement prévue, après la nomination par Donald Trump d'un de ses conseillers économiques à la Fed.

Les opposants démocrates craignent que M. Miran, l'un des architectes et défenseurs de la politique économique du président, ne fasse qu'appliquer ses desiderata, au sein d'une institution censée rester indépendante.

Sa nomination ajoute à "la pression politique constante exercée sur la Fed pour qu'elle baisse ses taux", abonde Lee Hardman, de MUFG.

"Cela augmente la probabilité que davantage de membres dissidents se prononcent en faveur d'une baisse plus importante de 0,50 point de pourcentage", là où le marché table davantage sur 0,25 point, juge l'analyste.

Marine Cardot avec AFP