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"Vendredi noir" dans les cabinets médicaux: que réclament les médecins libéraux?

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Dans un contexte d'appel à la grève lancé par l'intersyndicale, une première depuis la mobilisation contre la réforme des retraites, les médecins libéraux apportent leur pierre à l'édifice. Beaucoup de cabinets sont fermés ce vendredi.

Les médecins libéraux promettent un "vendredi noir". Douze organisations représentatives appellent à la grève et espèrent une mobilisation massive. Ils demandent une revalorisation du tarif de la consultation, sans condition. Le passage du tarif de la consultation à 26,50 euros au 1er novembre est jugé largement insuffisant.

Les médecins libéraux sont plus que jamais remontés et se disent prêts à une grève reconductible. C'est la première fois que les différents syndicats du secteur affichent une telle unité. Ils réclament un objectif de revalorisation entre 30 et 50 euros selon les organisations. Une hausse du tarif indispensable selon eux pour faire face à l'inflation, permettre le recrutement de secrétaires pour gérer le côté administratif et surtout rendre leur métier plus attractif.

30% des médecins de ville ont plus de 60 ans

De fait, ces effectifs se réduisent petit à petit. Ils ont baissé de 11,8% depuis 2010 selon l'Ordre des médecins. C'est le système de soins qui va en pâtir explique sur BFM Business Sophie Bauer, la présidente du SML, le syndicat des médecins libéraux. Elle se dit néanmoins assez peu confiante sur l'issue du PLFSS, actuellement en débat au Sénat.

"On nous a déjà annoncé que le projet de loi sur le financement de la sécurité sociale passerait de toute façon au 49.3, quoi qu'on dise."

L'autre sujet de crispation, c'est la proposition de loi Valletoux sur "l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels". L'objectif est d'imposer aux médecins libéraux des permanences de nuit et de week-end, pour soulager la charge des hôpitaux publics. Une proposition "vexatoire", selon Sophie Bauer, alors que les gardes sont aujourd'hui assurées sur la base du volontariat et que le système semble, d'après elle, fonctionner.

Hélène Cornet