Travail de nuit dans le commerce alimentaire: l'exécutif renvoie à une concertation

- - Kenzo Tribouillard- AFP
Muriel Pénicaud doit présenter mercredi en Conseil des ministres un projet de loi intitulé "diverses mesures d'ordre social". Et c'est l'article 6 concernant l'organisation du travail de nuit dans les commerces alimentaires qui fait l'objet du plus d'intérêt. Il devrait autoriser le gouvernement à passer par ordonnances sur ce sujet.
Tous les détails de son application (horaire, contreparties, etc) ne seront pas indiqués dans ce projet de loi, pour les connaître, l'exécutif renvoie à une concertation de six mois. Si la concertation produit ses effets, il y aura alors des ordonnances pour mettre en place ces nouvelles dispositions.
Actuellement, le Code du travail établit que le travail de nuit commence à 21h et doit avoir un caractère exceptionnel. Certaines zones touristiques font déjà l'objet de dérogations, comme sur les Champs-Elysées.
Les opposants à cet assouplissement de la loi qui encourage le travail à des horaires tardifs évoquent notamment les risques sur la santé des employés. Une étude américaine a ainsi relevé que les femmes travaillant la nuit pendant plusieurs années sont davantage exposées au risque de cancers du sein, gastro-intestinal et de la peau. A savoir maintenant si c’est directement lié au fait qu’elles travaillent la nuit.
Quant à l'ouverture des magasins le dimanche après-midi, elle est elle aussi très discutée. Pour ne pas mobiliser les salariés, les enseignes font donc appel à des caisses automatiques.