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Sophie Binet appelle à revoir "les règles du commerce international" en modulant les droits de douane

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En marge du cortège parisien pour la journée du 1er-Mai, la secrétaire générale de la CGT a évoqué le contexte de guerre commerciale qui, selon elle, met en lumière la mise en concurrence des travailleurs du monde entier.

Avant même le départ du cortège parisien, Sophie Binet qualifie la journée de mobilisation du 1er Mai de "réussite". L'occasion pour les organisations syndicales de lancer un message fort dans un contexte géopolitique récemment marqué par les droits de douane de Donald Trump et les ripostes de plusieurs pays dont la Chine ou encore l'Union européenne. "Nous ne voulons ni guerre commerciale, ni libre-échange généralisé", a affirmé la secrétaire générale de la CGT depuis la place d'Italie.

"Les règles du commerce international doivent être revues pour que les droits de douane soient modulés en fonction des normes sociales, environnementales et fiscales."

"C'est comme ça qu'on pourra tirer vers le haut les droits des travailleurs et des travailleuses et qu'on arrêtera de nous mettre en opposition avec des travailleurs et travailleuses de pays en développement", a-t-elle ajouté, déplorant le dumping et la mise en concurrence des travailleuses et des travailleurs au niveau international à l'oeuvre depuis 20 ans.

"L'extrême-droite est le pire ennemi des travailleuses et des travailleurs"

Cette année, la représentante syndicale peut notamment compter sur la présence de "camarades américains, ukrainiens, argentins belges et palestiniens." L'occasion pour elle de mettre un coup de projecteur sur la situation des travailleurs et des travailleuses aux Etats-Unis et en Argentine qu'elle juge "catastrophique".

"Aux Etats-Unis, les licenciements repartent à la hausse avec plus de 100.000 licenciements qui sont le fait directement de Donald Trump, les prix explosent et le pouvoir d'achat des travailleurs et des travailleurs s'effondrent", constate Sophie Binet.

"Le bras droit de Donald Trump est Elon Musk, l'homme le plus riche du monde : sa politique est faite sur mesure pour les milliardaires."

"C'est pareil en Argentine où le gouvernement Mileil, en plus de s'attaquer aux libertés publiques, remet en cause le droit de manifester et privatise des secteurs entiers de l'économie avec une politique au service des milliardaires et des plus riches, souligne la secrétaire générale de la CGT. Aujourd'hui, nous avons la confirmation que l'extrême-droite est le parti des milliardaires et le pire ennemi des travailleuses et des travailleurs."

Timothée Talbi