"Les stocks sont pleins": les professionnels du carburant veulent rassurer les automobilistes

Le mouvement contre la réforme des retraites ne cesse de s'amplifier. Et à l'approche de la journée de mobilisation interprofessionnelle du 31 janvier, certains secteurs ont décidé d'entrer dans l'action. C'est le cas dans les raffineries, où la CGT Pétrole appelle à la grève pendant 48 heures à partir de ce jeudi.
Si cette grève contre la réforme des retraites va indéniablement avoir un impact, il n'est pas (encore) nécessaire de se précipiter dans votre station service pour faire le plein.
Car même en cas d'interruption des livraisons au départ des raffineries ou "des baisses de débits", "les stocks des stations-service sont pleins, les dépôts français sont pleins", assure au micro de BFMTV Francis Pousse.
"Le fait de se ruer à la pompe va contraindre plus rapidement les stocks et c'est a ce moment là qu'on aura des difficultés", prévient le président "distributeurs de carburants" au syndicat Mobilians.
"Pas de panique"
Le cofondateur d'Essence & Co, qui permet de localiser des stations près de chez soi, n'est pas non plus inquiet. "Aujourd'hui, il y a de l'essence dans toutes les stations, c'est anecdotique les stations qui ont des difficultés d'approvisionnement. Ça reste très limité sur le territoire français à cette heure-ci" indique-t-il à BFMTV.
La semaine dernière déjà, le mot d'ordre était le même lors de la mobilisation interprofessionnelle du 19 janvier: "pas de panique" lançait au micro de BFMTV Patrick Pouyanné,
"Les stocks sont pleins, les stations-service sont bien alimentées (...) Certains veulent faire des achats de précaution mais ces achats de précaution sont dangereux, ils peuvent mettre le système en tension inutilement", expliquait le patron de Total Energies.
Et le mouvement n'avait déjà pas causé de pénuries: le 19 janvier dans la matinée, moins de 2% des stations-service françaises étaient à court soit d'essence soit de gazole.
En revanche, si jamais le mouvement dans les raffineries devait durer plusieurs jours comme en octobre 2022, des pénuries effectivement pourraient survenir. "Les stocks peuvent largement absorber" une première grève de 24 heures, mais "certaines stations d'autoroute pourraient fermer", prévenait Eric Sellini, responsable CGT chez Totalénergies.