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“Les grands patrons et les multinationales coulent le pays”: Sophie Binet accuse les grands groupes de délocaliser

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Sur BFMTV et RMC ce lundi, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet estime que les multinationales françaises "ne jouent plus le jeu de l’emploi en France”.

Sophie Binet en veut aux grandes entreprises françaises. “Les grands patrons et les multinationales coulent le pays”, a estimé la secrétaire générale de la CGT sur BFMTV et RMC ce lundi 3 février. “Elles ne jouent plus le jeu de l’emploi en France", juge-t-elle.

"Aujourd'hui, ce ne sont pas les petites entreprises qui délocalisent, ce sont les grandes", pointe Sophie Binet.

"Elles n'ont jamais fait autant de profits, les dividendes n'ont jamais été aussi élevées, 100 milliards d'euros de dividendes pour les entreprises du CAC40 (...) et aujourd'hui dès qu'on parle de les mettre à contribution pour l'intérêt général, elles viennent pleurnicher", dénonce la syndicaliste.

Sophie Binet a notamment dénoncé les plans sociaux et les licenciements annoncés ces derniers mois en France.

"Protéger l'industrie européenne"

Elle répondait une nouvelle fois aux grands patrons qui ont pris la parole ces derniers jours pour dénoncer "la pression fiscale et normative" en France.

Le patron de LVMH Bernard Arnault a notamment critiqué le projet d’augmentation temporaire de l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises prévu dans le projet de loi de finances. "Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal! C'est la taxation du made in France", a cinglé l'homme le plus riche de France, de retour des États-Unis.

"Avec Trump, les grands patrons se sentent pousser des ailes", a réagi Sophie Binet. Selon elle, "ils voient qu'ils pourraient faire davantage de profit en partant aux États-Unis et ça pose un problème de patriotisme économique".

"Les grandes entreprises, les grands patrons ont une nationalité, ils doivent jouer le jeu du made in France."

Elle les a appelé à plutôt "se faire entendre pour dire qu'il faut des barrières douanières pour protéger l'industrie européenne face à l'industrie chinoise ou à l'industrie américaine". "On ne les entend pas", regrette-t-elle.

Marine Cardot