La CGT promet de "s'opposer aux sacrifices" évoqués par Emmanuel Macron

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a déclaré sur BFMTV que les propos d'Emmanuel Macron évoquant la "fin de l'abondance" étaient un message "déplacé".

Pointant une "série de crises", Emmanuel Macron a évoqué ce mercredi la "fin de l'abondance" et a déclaré que "notre régime de liberté" avait "un coût qui peut exiger des sacrifices".

"Je trouve que c'est très déplacé. Quand on parle de faire des sacrifices, quand on parle d'abondance, je pense aux millions de chômeurs, aux millions de précaires, notamment les femmes, aux smicards […]. Ce message est décalé", a réagi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur BFMTV.

"Pour de nombreux Français et Françaises, les temps sont durs", a déclaré Philippe Martinez". "Il n'y a pas de message depuis [qu'Emmanuel Macron] a été réélu qui montre qu'il a compris, en tout cas qu'il a entendu, le message des urnes et la souffrance", a-t-il assuré.

"Le coût est déjà arrivé"

"Pour des millions de citoyens et citoyennes de ce pays, le coût est déjà arrivé", a avancé le patron de la CGT, pour qui "les sacrifices, ils sont déjà là". "Est-ce qu'on demande de nouveaux sacrifices ? Lui, il va les demander. Nous, on va s'y opposer", a-t-il affirmé, assurant que la CGT avait "fait des propositions", notamment sur les salaires. Il n'y a pas eu "une seule fois le mot 'salaire' dans la loi pouvoir d'achat", a regretté Philippe Martinez.

Le leader syndical a promis de nouvelles mobilisations à la rentrée. "Il n'y a jamais eu autant de grèves pour les salaires qu'au moment dernier", a-t-il souligné.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV