JO: Sophie Binet réclame une table ronde à Matignon pour discuter du sort des salariés du privé

La CGT n'a pas encore déposé de préavis de grève pour la période olympique. Mais Sophie Binet n'écarte pas cette menace pour autant. Au lendemain d'une table ronde dédiée au sort des salariés de la fonction publique durant l'évènement estival, la secretaire générale de la CGT a déploré l'absence de réponse satisfaisante de la part du gouvernement: "Nous n'avons pas parlé de la fonction publique hospitalière. Nous ne savons toujours pas comment les agents qui vont venir à Paris vont pouvoir être logés, leurs enfants pris en charge".
"Aujourd'hui, on n'a aucune garantie que les hopitaux puissent fonctionner normalement cet été et faire face à l'afflux de visiteurs."
La leader cégétiste a ainsi réaffirmé son souhait d'un traitement égal pour les agents de la fonction publique alors que les forces de l'ordre devraient percevoir une prime allant jusqu'à 1.900 euros. "Ce n'est plus possible que les entreprises de la sécurité disent aux travailleurs qu'ils n'auront pas de congés cet été ni de primes, a-t-elle insisté. Nous demandons l'égalité dans la fonction publique avec des critères communs qui garantissent des primes communes."
Du chômage partiel et des tiers-lieux
Sophie Binet souhaite également "avoir des réponses sur les salariés du privé" dont l'activité sera touchée par les Jeux olympiques et paralympiques. "C'est pourquoi je demande au Premier ministre d'organiser une table ronde à Matignon sur ce sujet", a-t-elle lancé mercredi matin. Aujourd'hui, il y a de très nombreuses entreprises qui vont être dans des périmètres de sécurité et les salariés ne pourront pas aller travailler. Auront-ils droit au chômage partiel? Nous voulons des tiers-lieux pour qu'ils puissent travailler."
"Les travailleurs n'accepteront pas de travailler à n'importe quel prix cet été."
Alors que l'organisation syndicale est pointée du doigt et accusée de faire grève dans des moments particulièrement critiques, sa secrétaire générale rappelle que cela "fait six mois qu'on pose la question très calmement de manière répétitive". "La CGT s'est battue pour avoir une charte sociale qui a permis de diviser par quatre le nombre d'accidents de travail sur les chantiers des Jeux, a souligné Sophie Binet. (…) Une des valeurs-clés des JO est aussi l'enjeu social. C'est la moindre des choses que la France montre l'exemple."