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"Il faut que ça soit plus équitable": pour le patron de Coopérative U, la suppression de deux jours fériés est un "chiffon rouge"

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Dominique Schelcher, patron de 73.000 salariés des magasins U, témoigne d'une mesure impopulaire auprès de ses équipes.

"C’est un chiffon rouge." Le patron de Coopérative U Dominique Schelcher a fustigé la proposition du gouvernement de supprimer deux jours fériés afin de faire des économies et de réduire le déficit public.

À la tête de 1.600 magasins (Hyper U, Super U, U Express et Utile) et 73.000 salariés, le PDG témoigne d'une mesure impopulaire auprès de ses équipes. "Les conditions d’acceptabilité de la suppression de ces deux jours ne sont pas réunies du tout", estime-t-il.

"Les gens ne sont pas prêts à accepter cela parce qu'ils ont le sentiment que c'est un symbole mais qu'il n'y a pas d’autres symbole en face."

Selon lui, clients et salariés "comprennent que tout le monde doit faire des effort" mais "il faut que ça soit plus équitable".

"Une consommation lucide, avec des choix"

Il a également fustigé l'idée de travailler plus sans gagner plus. D'autant que la consommation, si elle est légèrement supérieure à l'an dernier, reste fragile.

"C'est une consommation lucide, avec des choix, les gens restent dans le choc inflationniste dans leur tête."

"Il y a toujours des arbitrages, cet été ça s'est fait au détriment de la restauration (…), les consommateurs sont plutôt venus dans nos magasins pour acheter le pique-nique à manger sur la plage, ou le repas à prendre à la location", témoigne-t-il. "Par ailleurs, sur le non-alimentaire, ça reste très difficile."

En cette rentrée, les Français pourront en revanche profiter de prix en baisse de 2% sur les fournitures scolaires.

Marine Cardot