Grève du 31 janvier: Clément Beaune s'attend à des "perturbations fortes" dans les transports

Le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, s'attend à des fortes perturbations mardi dans les transports en raison d'une nouvelle journée de mobilisation des syndicats contre la réforme des retraites.

La journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 31 janvier devrait ressembler à celle du 19 janvier dans les transports. C'est en tout ce qu'a laissé entendre le ministre des Transports Clément Beaune, invité dimanche du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

"On saura les impacts précis à la SNCF, à la RATP pour mardi ce dimanche soir, a-t-il précisé. Je n’ai pas l’indication précise mais ça sera une journée difficile, voire très difficile dans les transports publics."

De quoi déjà appeler de nouveau les Français qui le peuvent à privilégier le télétravail ou à décaler leurs déplacements: "Je le redis comme je l’avais dit pour le 19 janvier, toutes celles et tous ceux qui peuvent s’organiser pour faire du télétravail, reporter un déplacement: c’est mieux de le faire ainsi, il y aura des perturbations fortes."

Tension croissante à l'approche des vacances

Alors que les vacances d'hiver débutent dès le week-end prochain pour la zone A, le membre du gouvernement en appelle au "respect et à la responsabilité" des organisations syndicales. "On a le droit de faire grève, de s’opposer à une réforme politiquement, syndicalement, a-t-il souligné. Il faut prendre en compte la fatigue des Français, pas liée à la réforme des retraites mais qui est liée à la Covid, à l’inflation, à une situation de pouvoir d’achat difficile."

"Je crois que gâcher les week-ends de départs ou de retours de vacances n’est pas sérieux et il faut l’éviter."

Clément Beaune a d'ailleurs repris la formule employée par Laurent Berger dans une interview au Monde: "le niveau d'efficacité syndicale n'est pas le niveau d'emmerdement maximal des Français."

"On fera tout pour [que les Français qui partent en vacances puissent revenir] mais la balle est dans le camp de ceux qui appellent à la grève, a-t-il reconnu [...] Les syndicats l’ont annoncé : ils se réuniront le 31 janvier au soir et ils décideront peut-être d’une nouvelle journée de mobilisation."

Reuters avec TT