EN DIRECT - Carburants: 27,3% des stations-service en difficulté d'approvisionnement ce samedi
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La CGT du dépôt Total de Mardyck reconduit la grève
Comme l'a appris BFMTV ce samedi soir, la CGT du dépôt Total de Mardyck a, après uen assemblée générale, décidé de poursuivre la grève jusqu'à 6h ce dimanche.
De fait, aucun camion ne sortira du dépôt cette nuit. La prochaine assemblée générale est prévue pour dimanche 6h. Elle devra voter de poursuivre la grève jusqu'à 14h, puis l'AG de 14h devrait voter de poursuivre la grève jusqu'à 22h. Si tout se passe comme prévu, aucun camion ne devrait donc sortir du dépôt avant 22h demain.
Le prochain "gros RDV" sera demain à 22h, nous dit la CGT. En effet, la réquisition est en pause jusqu'à demain 22h. La question est de savoir si elle va reprendre. En fonction des évènements, les membres de la CGT pourraient alors tenir une grosse réunion à 22h donc pour décider de la suite de la mobilisation.
"Les infirmières libérales sont à bout"
"Nous vivons un moment de tension énorme: les infirmières libérales sont à bout, elles sont désespérées, déprimées". Invité de BFMTV ce samedi, Christophe Minghetti, président du syndicat infirmier URPS Île-de-France, a alerté quant aux conditions de travail des soignants libéraux, fortement impactées par la pénurie de carburant.
TotalEnergies: l'accord salarial en détail
L'accord salarial signé par les syndicats majoritaires de TotalEnergies, mais pas la CGT, prévoit une "enveloppe" globale de hausse des salaires de 7%, dont 5% d'augmentation générale plus une part individuelle qui pourra différer selon les personnes.
Chez TotalEnergies, à l'issue de négociations nocturnes conviées pour la première fois depuis le début de la grève le 27 septembre sous la pression du gouvernement, le compromis salarial a été signé vendredi à la mi-journée par la CFDT et la CFE-CGC, majoritaires.
Les deux syndicats se sont déclarés favorables à la proposition de la direction d'une hausse de 7% de salaire sur 2023 rétroactive au 1er novembre 2022.
Mais cette offre comprend des "augmentations individuelles" et une "évolution de la prime d'ancienneté", ce qui ramène en fait à 5% "l'augmentation générale des salaires", assure Philippe Martinez, le numéro un de la CGT.
Le syndicat réclame pour sa part une hausse de 10%, correspondant à "l'inflation, plus le partage des richesses, puisque Total se porte bien et que les actionnaires ont été servis depuis longtemps", selon M. Martinez.
La hausse de 7% avancée par la direction correspond plus précisément à une "enveloppe" d'augmentation salariale globale. Ce chiffre ne sera pas appliqué à chacun.
"Dans le cadre de cette enveloppe, tous les ouvriers et techniciens bénéficieront d'une augmentation générale de 5% avec un plancher de 2.000 euros pour les plus bas salaires, et tous les cadres d'une garantie d'augmentation de 3,5 % et d'un plancher d'augmentation de 2.000 euros" par an, détaille TotalEnergies.
Les ouvriers, employés, techniciens et agent de maîtrise (OETAM) obtiendront, en plus de l'augmentation générale, une augmentation individuelle supplémentaire qui sera de 2% en moyenne. Cette part sera distribuée selon un mécanisme de "vases communicants", explique la direction: si un ouvrier obtient seulement 1% d'augmentation individuelle, un autre en obtiendra 3%.
La CFDT estime que l'accord est le "fruit d'un compromis acceptable" et se félicite notamment du plancher de 2.000 euros qui "sera favorable pour la majorité des OETAM et des salaires les plus modestes".
L'accord prévoit en outre une prime d'un mois de salaire, avec un plancher de 3.000 euros et un plafond de 6.000 euros.
Du côté d'Esso, la direction s'est également entendue avec deux syndicats majoritaires (CFE-CGC et CFDT) sur une "enveloppe" moyenne de hausse salariale de 6,5% en 2023, accompagnée d'une prime de partage de la valeur de 3.000 euros.
S'y ajoute une aide ponctuelle à la mobilité de 750 euros, versée en novembre pour faire face à l'augmentation du prix des carburants.
Dépôts portuaires: "Vous pouvez avoir des grèves sur certains sites qui n'ont pas d'impact sur l'acheminement du carburant", affirme Pannier-Runacher
Alors que les deux principaux dépôts portuaires ont voté l'arrêt de toute expédition vers les raffineries, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé sur BFMTV que "vous pouvez avoir des grèves sur certains sites qui n'ont pas d'impact sur l'acheminement du carburant vers les stations-service".
"Ce qui compte, c'est les dépôts et le rythme que nous pouvons injecter dans le système", a-t-elle assuré, réfutant les "conclusions immédiates" de l'impact de cet arrêt d'expédition.
La ministre a par ailleurs expliqué que les réquisitions sont faites "pour les Français, pas contre les grévistes".
Agnès Pannier-Runacher sur les carburants: "Nous avons libéré les stocks stratégiques depuis le 21 septembre dernier"
Invitée de BFMTV ce samedi après-midi, la ministre de la Transition énergétique a affirmé que la France avait "libéré les stocks stratégiques (de carburant) depuis le 21 septembre dernier", quand les premières tensions se sont fait sentir dans les stations-service.
Le gouvernement sera "en soutien des stations-service pour faire en sorte de les alimenter au fil des besoins", a ajouté la ministre, "tout en travaillant avec la distribution pour que les distributeurs acheminent du carburant depuis l'étranger s'ils ne sont pas en capacité de le faire depuis la France".
Carburants: 27,3% des stations-service en difficulté d'approvisionnement ce samedi
Selon les données du ministère de la Transition énergétique, 27,3% des stations-service rencontraient encore des difficultés d'approvisionnement ce samedi matin, contre 28,5% vendredi.
Des disparités persistent malgré tout. Ainsi, 39,9% des stations sont en rupture d'au moins un produit en Ile-de-France (37% hier) contre 22% dans les Hauts-de-France (25,3% hier) et 36,4% en Centre-Val de Loire (42,2% hier).
Les 2 principaux dépôts portuaires ont voté l'arrêt de toute expédition vers les raffineries
Les deux principaux dépôts portuaires de France (Fluxel à Fos-sur-Mer et La Cim au Havre) ont voté vendredi l'arrêt de toute expédition de pétrole non raffiné en direction des raffineries.
Ces deux sites étaient déjà en grève mais continuaient jusqu'à présent d'approvisionner les raffineries en pétrole. La CGT indique avoir pris cette décision en lien avec la "provocation des réquisitions" imposées dans les raffineries.
A Donges, un pipeline ouvert temporairement pour libérer du carburant
Comme annoncé la veille par la CGT, les salariés grévistes de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) ont ouvert un pipeline ce samedi pour libérer quelques milliers de mètres cubes de carburant vers le dépôt de Vern.
"Nous avons ouvert ces robinets pour détendre l’atmosphère. L’objectif n’est pas de diviser les français, de créer des tensions, mais de rassembler les Français autour d’une même revendication", explique sur BFMTV Fabien Privé Saint Launne.
Ce sera la seule fois que les grévistes de Donges largueront du carburant d'ici mardi, date de la manifestation interprofessionnelle.
34 camions sortis du dépôt de Mardyck ce samedi matin
Selon la CGT, 34 camions de carburants sont sortis ce samedi matin du dépôt TotalEnergies de Mardyck, près de Dunkerque, après 78 vendredi.
Jeudi, six salariés du dépôt de Mardyck avaient été réquisitionnés pour faire refonctionner le site. Le préfet du Nord a toutefois indiqué qu'il ne prononcera pas de nouvelles réquisitions à partir de 14 heures ce samedi et jusqu'à 22 heures dimanche.
La grève suivie à 80% sur le site, selon la CGT, devrait se poursuivre au moins jusqu'à mardi. D'ici là, le syndicat, qui indique vouloir déposer de nouveaux référés pour contester les réquisitions, assure que "rien ne sortira" du dépôt.
CARTE – Pénurie de carburant: quelles stations sont touchées dans votre ville?
Retrouvez sur notre carte régulièrement mise à jour les stations-service touchées par des ruptures totales ou partielles de carburant près de chez vous:
Pas de réquisition ce week-end au dépôt TotalEnergies de Mardyck
Aucune réquisition de personnels ne sera prononcée ce week-end au dépôt TotalEnergies de Mardyck, près de Dunkerque:
"Le préfet s'est engagé devant le tribunal administratif à n'user de son pouvoir de réquisition que quand c'est strictement nécessaire. Par conséquent, il ne prendra pas d'arrêtés de réquisition de samedi 14 heures à dimanche, 22 heures", indique la préfecture du Nord à BFMTV.
Jeudi, six salariés de ce dépôt avaient été réquisitionnés et contraints de reprendre le travail.
Un retour à la normale la semaine prochaine est-il possible?
Emmanuel Macron a estimé mercredi dernier que la distribution de carburants dans les stations-service reviendrait à la normale "dans le courant de la semaine qui vient". Une prédiction qui surprend encore les acteurs du secteur, ce week-end. Pour en savoir plus:
"On estime entre 15 et 20 jours le délai" nécessaire à "un retour à la normale"
Interrogé sur BFMTV ce samedi, Francis Pousse, président de la branche station-service et énergies nouvelles du syndicat professionel Mobilians, a jugé "impossible" un retour à la normale dans les stations-service "la semaine prochaine", quand bien même la grève serait levée.
"Tout simplement parce qu'une raffinerie, c'est 5 à 10 jours pour redémarrer. Certes, certains stocks des principaux dépôts de raffineries sont accessibles actuellement (…), mais ensuite de ces principaux dépôts, il faut alimenter l’ensemble des 200 dépôts. Certains sont alimentés par camion qui nous manquent en ce moment. Certains sont alimentés par train mais je pense que mardi (jour de grève, NDLR) il n’y aura pas beaucoup de trains à rouler. Et après il faut alimenter les 11.000 stations-service de France", a expliqué Francis Pousse.
Avant d'ajouter: "Nous on estime sincèrement entre 15 et 20 jours un retour à la normale et quand on dit à la normale ce sont des stations approvisionnées normalement avec surtout une logistique qui a repris son cours". Or, actuellement, les camions de livraison "qui attendent deux, trois voire quatre heures à l’entrée des dépôis nous manquent puisque, finalement, un camion ne fait plus qu’une station par jour, au lieu de deux, trois voire quatre".
Le point sur les sites TotalEnergies en grève
Actuellement, 5 sites de TotalEnergies sont en grève, selon le ministère de la Transition énergétique. Les sites concernés sont les suivants:
• Raffinerie et dépôt de Gonfreville l'Orcher (Seine-Maritime)
• Raffinerie et dépôt de Donges (Loire-Atlantique)
• Bioraffinerie et dépôt de La Mède (Bouches du Rhône)
• Dépôt de Feyzin (Rhône) - (la raffinerie est à l'arrêt pour raison technique).
• Dépôt de Mardyck (Nord)
La grève reconduite sur les 5 sites de TotalEnergies
La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur les cinq sites, a indiqué ce samedi matin le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini.
La grève avait d'ores et déjà été prolongée jusqu'à mardi et mercredi dans les raffineries de Normandie et de Donges tandis que "le mouvement a été reconduit dans les trois établissements" de la Mède (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et de Flandres (Nord), a ajouté Eric Sellini sans plus de précisions.
Pour en savoir plus:
Pénurie de carburants: à quoi s'attendre ce week-end?
La grève chez TotalEnergies se poursuit ce samedi dans les raffineries, faute d'accord sur des hausses salaires avec la CGT, et avec des conséquences toujours importantes l'approvisionnement des stations-service:
Que prévoit l'accord sur les salaires conclu entre Total, la CFDT et la CFE-CGC?
Les syndicats CFDT et CGC-CGE ont signé vendredi un accord sur les salaires avec la direction de TotalEnergies qui comporte notamment des augmentations de 7%. De son côté, la CGT qui réclament une revalorisation de 10% a refusé de signer. Pour en savoir plus:
Bienvenue dans ce live
Bienvenue dans ce live consacré aux pénuries de carburants. Vendredi, les salariés grévistes de TotalEnergies ont reconduit leur mouvement sur l'ensemble des sites du groupe pétrolier, malgré un accord sur les salaires conclu avec deux syndicats majoritaires.
En revanche, la grève a été levée successivement jeudi et vendredi dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) puis à Gravenchon, en Normandie après la conclusion d'un accord salarial mardi. Mais il faudra "deux à trois semaines" pour retrouver une "situation de marche normale", a prévenu le groupe.
A 13 heures vendredi, 28,5% des stations-services étaient en difficultés d'approvisionnement au niveau national contre 29.2% la veille, selon le ministère de la Transition énergétique.