Arcelormittal: menacés de fermeture, les sites de Reims et Denain en grève spontanée

Les centres de services d'Arcelormittal à Reims (Marne) et à Denain (Nord), que le géant de la sidérurgie a dit mardi envisager de fermer, se sont mis en grève spontanée mercredi. "Les sites de Denain et de Reims sont totalement en grève. Tout le monde est sorti, spontanément, sans appel à la grève", a déclaré Benoît Jean-Leroy, délégué CFDT du site Arcelormittal Centres de services de Reims. Le site de Denain s'était déjà mis en grève dès mardi.
"Il y a de fortes chances" que cette grève se poursuive dans les prochains jours, avant des "actions" en début de semaine prochaine, alors qu'une première réunion d'information sur un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) doit se tenir lundi à Reims, et non à Metz comme le groupe le prévoyait initialement, a ajouté Benoît Jean-Leroy.
La CFDT espère un "appui politique"
Arcelormittal a annoncé mardi soir le "possible arrêt" de ses sites Arcelormittal Centres de Services de Reims et Denain", en raison d'une "forte baisse d'activité" chez ses clients dans l'industrie et l'automobile, "qui s'est accélérée ces derniers mois". Cela pourrait entraîner la perte d'environ 130 emplois, une centaine à Reims et une trentaine à Denain, selon les syndicats. Arcelormittal ne parle pour l'instant que d'une potentielle fermeture de ces sites, mais en réalité cela ne fait déjà guère de doute, toujours selon Benoît Jean-Leroy.
"Malheureusement on est les premiers, mais le groupe Arcelormittal en France et en Europe va annoncer beaucoup d'opérations (de restructuration, NDLR) dans les prochaines semaines", prédit encore Benoît Jean-Leroy.stissant aux Etats-Unis, au Brésil et en Inde, a encore déploré ce délégué CFDT, espérant un "appui politique" pour défendre la production d'acier en France et en Europe.
"On essaie de digérer la nouvelle. Pour nous, la CGT, la priorité n'est pas le chèque mais de maintenir l'outil industriel", a aussi indiqué mercredi David Blaise, délégué central CGT, confirmant lui aussi les grèves en cours à Reims et Denain.
"Malheureusement on est les premiers, mais le groupe ArcelorMittal en France et en Europe va annoncer beaucoup d'opérations (de restructuration, NDLR) dans les prochaines semaines", prédit encore Benoît Jean-Leroy.