Age pivot: "il y a de la place pour la négociation" affirme Bruno Le Maire

Bruno Le Maire - Ludovic Marin - AFP
Loin d'apaiser les tensions, la présentation du projet de réforme sur les retraites par Edouard Philippe a élargi la fronde syndicale. La CFDT a rejoint le camp des opposants pour marquer son opposition à un allongement de la durée de cotisation via la mise en place d'un "âge d'équilibre".
Ce jeudi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire cherche à apaiser les tensions. "Il y a de la place pour la négociation, que ce soit sur la pénibilité, que ce soit sur les modalités pour parvenir à l'équilibre", a déclaré Bruno Le Maire sur France 2, appelant les syndicats, en particulier la CFDT, au dialogue.
"Nous proposons l'âge pivot à 64 ans, avec un système de bonus et de malus (...). Est-ce qu'il y a de meilleures solutions ? Peut-être, venons en discuter. Il peut y avoir de meilleures solutions, c'est (aux syndicats) de les apporter. C'est à eux de nous apporter la preuve qu'il existe de meilleures solutions", a estimé le ministre de l'Economie.
"La CFDT a été largement entendue"
Il estime par ailleurs que les syndicats ont été entendus dans leur demande de construire un système de retraite plus juste. "On a bien vu les ouvertures qu'a fait le premier ministre", avec un équilibre demandé pour 2027 et non 2025 comme envisagé initialement, a-t-il encore insisté.
"La CFDT a été largement entendue. Largement dans le principe d'une réforme par points, qu'elle réclame depuis des années et des années, et qui est effectivement un gage de simplicité et de justice. Elle a été entendue sur la pénibilité", qui sera étendue aux fonctions publiques d'Etat, hospitalière et territoriale, a argumenté Bruno Le Maire.
"Ça correspond parfaitement à ce que la CFDT essayait d'obtenir depuis des années. Ce serait dommage que sur un point, qui est un pur point financier, un pur point d'équilibre, qu'il y ait un blocage alors même que nous sommes ouverts à la négociation", a-t-il estimé.
Un peu plus tôt sur BFMTV, le secrétaire d'Etat à l'Action et aux comptes publics, Olivier Dussopt a lui aussi lancé un appel au patron de la CFDT Laurent Berger, qui a "dans son ADN" le fait de faire des propositions.
Sur l'âge d'équilibre, il a lui aussi affirmé que le gouvernement était "ouvert" si les partenaires sociaux faisaient des propositions garantissant l'équilibre financier.