BFM Business
Economie et Social

Sébastien Lecornu promet une "amélioration de la retraite des femmes" dans le budget de la Sécu 2026

placeholder video
A l'issue du "conclave", les syndicats avaient obtenu l'intégration dans le calcul des pensions, des trimestres liés aux enfants. Le Premier ministre reprend les contours de cette mesure.

Sébastien Lecornu donne des gages. Ni l'ISF, ni la "taxe Zucman", ni l'abrogation de la réforme des retraites de 2023, ne seront accordés à un PS qui menace de censure, ou à des syndicats appelant à la mobilisation : mais les retraites des femmes, elles, devraient être améliorées.

Le Premier ministre en a donné l'assurance aux syndicats, mentionnant que l'idée serait inscrite au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) - le "budget" de la Sécu pour 2026. Elle sera ainsi débattue au Parlement.

"Certaines mesures issues du "conclave" sur les retraites notamment celle relative à l'amélioration de la retraite des femmes feront l'objet d'une inscription au PLFSS pour 2026", écrit Sébastien Lecornu, dans un courrier adressé aux responsables syndicaux.

Une façon de reprendre et de valoriser les accords obtenus par les organisations syndicales et patronales lors du "conclave". Les retraites des femmes sont en effet structurellement défavorisées : les mères peuvent cotiser jusqu'à 8 trimestres au titre de l'éducation des enfants, mais depuis 2023, cet avantage a disparu avec le report de l'âge de départ de 62 à 64 ans. Un problème sur lequel toutes les organisations se rejoignent.

Transposition de trois accords syndicaux

Sébastien Lecornu souhaite par ce geste montrer sa volonté d'entériner des accords formalisés par les partenaires sociaux - dès lors qu'ils respectent l'équation budgétaire actuelle. Un projet de loi, relatif à la transposition des trois accords nationaux obtenus en 2024 et en juin 2025, sera aussi en mis à l'ordre du jour de l'Assemblée, par le nouveau gouvernement. Il porte sur l'emploi des seniors, l'évolution du dialogue social, et les transitions professionnelles.

Sébastien Lecornu se dit en outre prêt à "poursuivre les échanges autour des enjeux de pénibilité et d'usure professionnelle", un sujet de discorde au sein des représentants. Concernant l'assurance-chômage, sur laquelle plâne un nouveau coup de rabot, il se veut plus souple que son prédecesseur, François Bayrou. "Je souhaite là encore poursuivre les discussions, notamment autour des ruptures conventionnelles", explique Sébastien Lecornu.

Valentin Grille avec AFP