Retraites: "Ils n'ont quasiment pas eu de grève", Macron modère l'ampleur du mouvement social dans le privé

Emmanuel Macron dissipe les doutes autour du climat social français vu de l'étranger. Lors du sommet Choose France organisé ce lundi au château de Versailles, le président de la République a rencontré plusieurs patrons prévoyant d'investir massivement dans l'Hexagone dans les années à venir. Des plans d'investissements qui pourraient être reconsidérés en raison du contexte social particulièrement tendu que connaît la France depuis le début de l'année à travers la séquence autour de la réforme des retraites. Le chef de l'Etat a notamment cité l'exemple de Dunkerque, dans un entretien télévisé diffusé par TF1:
"A Dunkerque, il y a un port qui fonctionne bien, qui ne fait pas grève. Il y a des avancées sociales mais qui se font à travers le dialogue. Il y a des EPR qu'on a décidé de construire à Gravelines. Il y a un dialogue social de qualité, des entreprises qui sont là, anciennes et nouvelles."
"Le pays avance et le pays continue à créer"
Dans ces échanges avec les investisseurs, Emmanuel Macron a surtout opéré une distinction entre secteurs privé et public, lesquels n'ont pas été traversés dans les mêmes proportions par des mouvements de grève. "Je leur ai dit regardez les chiffres dans le secteur privé, tous vos collègues, ils n'ont quasiment pas eu de grève, a-t-il expliqué sur TF1. La réalité, elle est là, c'est qu'on regarde. On voudrait généraliser les choses au pays, mais moi je regarde nos entreprises privées il y a eu très peu de grèves, quasiment pas. Il y a eu de la grève dans une partie du secteur public."
Le président de la République a cependant reconnu la forte mobilisation qui s'est organisée contre la réforme des retraites au cours des quatre derniers mois mais a estimé que celle-ci n'empêchait pas l'économie française de fonctionner. "Il y a eu une opposition dans la rue mais qui s'est faite dans le calme et il y a eu des violences menées par une extrême et des gens qui ne veulent pas de solutions, a-t-il déploré. Mais ce n'est pas ça la France, ça ne dit pas tout du pays et le pays avance et le pays continue à créer."