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Pouvoir d'achat: les 5 mesures emblématiques votées par le Parlement

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Le Parlement a adopté définitivement jeudi le second volet du paquet de mesures en faveur du pouvoir d'achat.

Après des semaines de débats, parfois tendus, le Parlement s'est finalement mis d'accord sur les deux volets du paquet de mesures en faveur du pouvoir d'achat. Voici les 5 principales annonces à retenir.

• Revalorisation des retraites de base et prestations sociales

Parmi les mesures les plus concernantes, celle de la revalorisation des retraites et des prestations sociales, votée mercredi. Concrètement, les pensions de retraite et d'invalidité des régimes de base seront revalorisées de 4% rétroactivement au 1er juillet. Cumulée à celle d'un peu plus de 1% intervenue en janvier, la hausse se rapproche du niveau de l'inflation.

De la même façon, les prestations familiales et les minimas sociaux (RSA, AAH, Aspa) seront revalorisés à leur tour de 4%. Même chose pour les bourses étudiantes.

• Remise de 30 centimes sur les carburants

C'est une mesure très attendue par les automobilistes qui bénéficient déjà d'une réduction de 18 centimes par litre de carburant. Cette fois, la ristourne sera de 30 centimes en septembre et en octobre. Cette aide sera ensuite abaissée et représentera 10 centimes par litre en novembre et en décembre.

A noter, cette remise de 30 centimes est cumulable avec celle de TotalEnergies, qui sera de 20 centimes du 1er septembre au 1er novembre dans toutes les stations-service du groupe.

• Monétisation des RTT

Il s'agit cette fois d'un sujet clivant au sein du Parlement. La mesure permet de convertir ses jours de RTT non posés en rémunération, sans être imposé sur cette somme. En revanche, cette mesure ne concernera en pratique que peu de personnes puisque 15% des salariés seulement bénéficient de RTT. D'autant qu'une grande partie de ces derniers pouvaient déjà se faire racheter leurs jours de RTT non pris, dans le cadre d'un accord collectif.

Il n'empêche, la mesure fait bondir la gauche et les syndicats qui critiquent un dévoiement de la durée légale du temps de travail.

• Suppression de la redevance audiovisuelle

Autre sujet sensible, celui de la suppression de la redevance audiovisuelle, présentée par le gouvernement comme un gain de pouvoir d'achat pour les Français.

Elle se montait jusqu'à présent à 138 euros en métropole et 88 euros outre-mer et ne concernait que les foyers qui détiennent un téléviseur: les autres ne la payaient pas, même s'ils regardaient des programmes sur ordinateur, tablette ou smartphone. C'est pourquoi même ses partisans jugeaient le système actuel obsolète.

Il n'empêche, sa suppression suscite des craintes chez les syndicats et les salariés car le financement sera remplacé par une part de la TVA (environ 3,7 milliards d'euros) qui sera désormais affectée au financement de l'audiovisuel public. Dès lors, les opposants à la suppression de la redevance craignent que l'audiovisuel public ne perde de son indépendance en étant soumis aux aléas budgétaires décidés par l'Etat.

• Poursuite du bouclier tarifaire

Comme annoncé par la Première ministre Elisabeth Borne en juin dernier, le bouclier tarifaire sera prolongé jusqu'à la fin de l'année. Le Parlement l'a confirmé par son vote, ce qui permettra de geler les prix énergétiques. Déjà une hausse de 3,89% de l'électricité n'a pas été appliquée au 1er août.

Le 14 juillet dernier, le président de la République Emmanuel Macron a néanmoins précisé que le bouclier tarifaire sera "réévalué" à la fin de l'année. "Ce n’est pas possible que l’État prenne les conséquences pour tout le monde. C’est que nous faisons en ce moment", avait-t-il expliqué.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business