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Une dépense imprévue de 400 dollars, vrai souci pour quatre Américains sur dix 

Des dollars américains

Des dollars américains - JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Selon une étude de la Réserve fédérale, 27% des adultes américains déclarent qu'ils auraient besoin d'emprunter ou de vendre un bien pour surmonter une dépense imprévue de 400 dollars. Et 12% se disent tout bonnement dans l'incapacité d'y faire face.

La situation s’améliore quelque peu mais les ménages en difficulté financière restent nombreux aux États-Unis. Selon une étude de la Réserve fédérale repérée par Les Échos, 39% des adultes américains ne seraient pas en mesure d’assumer une dépense imprévue de 400 dollars. Dans le détail, ils sont 27% à déclarer qu’ils auraient besoin d’emprunter ou de vendre un bien pour y faire face et 12% qu’ils ne pourraient pas du tout couvrir ces frais.

Pour autant, ces chiffres témoignent d'une amélioration globale de la situation financière des ménages outre-Atlantique. Il y a six ans, seul un Américain sur deux pouvait faire face à une dépense imprévue de ce montant avec du cash ou grâce à leur épargne. Aujourd'hui ils sont 61%. "Nous continuons à constater que la croissance de l’économie bénéficie à la plupart des familles américaines", a souligné Michelle W. Bowman de la Fed.

Difficulté à régler les factures

Il n’empêche que, même sans dépense imprévue, 17% des Américains assurent être incapables de payer certaines de leurs factures mensuelles, du moins dans leur intégralité. Ils sont également 12% à affirmer qu’ils ne pourraient pas les payer s’ils étaient confrontés en plus à une dépense imprévue de 400 dollars.

Aussi, un cinquième des adultes américains disent avoir été confrontés l’an dernier à des dépenses imprévues en matière de santé comprises entre 1000 et 4999 dollars. Parmi eux, quatre sur dix n’étaient pas préparés financièrement et n’ont pas encore réglé l’intégralité de la facture. Enfin, 24% des Américains déclarent avoir renoncé à certains soins médicaux en raison de leur incapacité à en assumer le coût.

Des disparités persistantes mais en recul

Globalement, les trois quarts des Américains indiquent "vivre confortablement" (34%) ou "vivre bien" (41%). Le reste déclare "s’en sortir" (18%) ou "avoir du mal à s’en sortir" (7%). Si la Fed reconnaît une tendance positive, elle déplore qu’il existe encore des disparités importantes en ce qui concerne la santé économique des ménages américains.

En effet, les adultes titulaires de l’équivalent de la licence ou mieux sont plus nombreux à se dire en bonne situation financière (87%) que ceux ayant fait moins d’études (64%). De la même manière, les inégalités sont visibles entre les différentes communautés ethniques, telles qu’elles sont définies par le Bureau du recensement des États-Unis, puisque huit Blancs américains sur dix affirment "vivre bien" financièrement contre deux tiers pour les Hispaniques et Afro-Américains.

Les disparités s’observent également sur le plan géographique alors que 52% des personnes vivant dans les zones rurales qualifient leur environnement économique de "favorable", contre 66% de la population urbaine. Enfin, 68% des Blancs jugent leur environnement "bon" ou "excellent", contre 47% pour les Afro-Américains.

Point positif: si les disparités entre communautés persistent, elles se sont manifestement réduites en une génération. En témoignent les 61% de personnes noires titulaires de l’équivalent du baccalauréat qui estiment que leur situation financière est meilleure que celle de leurs parents, contre 52% des Blancs américains. Ils sont même 64% diplômés du supérieur à éprouver ce sentiment, contre 58% pour les Blancs.

Paul Louis