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Les retraites complémentaires devraient être réindexées sur l’inflation

Les retraites complémentaires réindéxées sur l'inflation

Les retraites complémentaires réindéxées sur l'inflation - GERARD JULIEN / AFP

Syndicats et patronat devraient s'accorder ce vendredi sur la réindexation sur l'inflation des retraites complémentaires du régime des salariés du privé Agirc-Arrco.

Alors que s’achèvent ce vendredi les négociations entre patronat et syndicats sur le régime Agirc-Arrco, les conclusions attendues sont positives pour les retraités. Comme prévu, les retraites complémentaires du privé devraient être revalorisées au niveau de l’inflation pour les quatre années à venir, assure Le Figaro. Jusqu’à présent, la valeur de service du point Agirc-Arrco évoluait d’un point sous le niveau des prix.

Un geste devrait également être concédé aux salariés avec une réindexation de la valeur d’achat du point Agirc-Arrco sur les salaires plutôt que sur l’inflation comme c’est le cas aujourd’hui. "Ce qui facilitera l’acquisition de points pour les actifs", précise Le Figaro.

Pas de suppression de la décote 

Souhaitée par la CFDT, la remise en cause de la décote de 10% pendant trois ans sur la pension des salariés du privé qui prennent leur retraite à l’âge légal de 62 ans ne devrait toutefois pas avoir lieu, le Medef s’y opposant farouchement. Et ce, malgré le redressement des comptes du régime Agirc-Arrco.

"Le régime complémentaire est quasiment à l’équilibre. Il va connaitre quelques déficits passagers jusqu’en 2035, mais il a les moyens de les absorber, puis la situation va s’améliorer. Du coup, pourquoi punir inutilement les gens avec la décote", s’interroge dans le quotidien Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT en charge des retraites.

Les partenaires sociaux pourraient néanmoins trouver un compromis. Le Medef serait notamment prêt à exempter de ce malus lié à l’âge de départ les chômeurs bénéficiaires de l’allocation spécifique de solidarité (ASS), aux personnes ayant un taux d’invalidité de 20%, contre 50% actuellement, à la suite d’un accident du travail et aux adultes handicapés. Au total, 60% des assurés seraient concernés, contre 50% aujourd’hui.

Paul Louis