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Les campings français vont (encore) faire le plein cette année

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Deuxième pays mondial de camping et premier en Europe, la France devrait accueillir en 2023 25 millions d'adeptes à la recherche notamment de vacances à bas coûts.

Les vacances de Pâques font office de prémices à la période des congés estivaux. Responsable du camping "Le Mas" dans la commune de Martigues dans les Bouches-du-Rhône, Nadine Gonzalez constate déjà un taux de réservation de 80%. "Les gens ont envie de se retrouver dans un cadre loin de tous les soucis qu’on peut rencontrer en ce moment au quotidien, analyse-t-elle. Une fois que vous avez payé la location, un maillot de bain et un paréo et une petite salade, ce n’est pas un gros budget."

Les 7000 campings français figurent au second rang mondial et sont même les premiers d'Europe en termes de fréquentation puisqu'ils captent un tiers de celle-ci. Ils devraient accueillir quelque 25 millions de fidèles en 2023.

Un modèle à succès mais en danger

Après une année 2022 record, la saison 2023 des campings français "semble emprunter le même chemin" avec une hausse des réservations de 21% sur un an, au 1er avril, selon la fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA). En 2022, 136 millions de nuitées avaient été comptabilisées et "des évolutions encore plus spectaculaires" sont attendues en 2023, déclarait mardi le président de la FNHPA, Nicolas Dayot, lors d'une conférence de presse.

"Nous sommes le pays d’Europe qui a aménagé le plus de campings au cours des Trente Glorieuses, explique-t-il à BFMTV. Il y a des pays qui ont plutôt fait des hôtels et des villages vacances."

Cependant, le président de la FNHPA pointe du doigt un risque de disparition qui pèse sur environ un camping sur trois: "C’est très compliqué de créer des villages vacances ou des résidences de tourisme pour des raisons principalement environnementales. Mais l’objectif doit être justement de conserver ceux qui ont été créés il y a 30, 40 ou 50 ans. Les perdre est une tragédie pour l’économie touristique française."

Timothée Talbi