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Le "nouveau pacte social" du patron de la SNCF fait enrager les syndicats

Guillaume Pepy a annoncé un nouveau pacte social à la SNCF, prenant de court les syndicats.

Guillaume Pepy a annoncé un nouveau pacte social à la SNCF, prenant de court les syndicats. - Eric Piermont - AFP

L'Unsa et la CGT se sont insurgés contre les déclarations de Guillaume Pepy, qui avait plus tôt affirmé qu'il comptait "faire bouger" le statut de cheminot.

A quoi joue-donc Guillaume Pepy? En annonçant un "nouveau pacte social " dans la presse ce jeudi, le patron de la SNCF s'est, sans surprise, attiré les foudres des syndicats, même les plus réformistes.

"Il est inacceptable qu'en pleine négociation de la convention collective nationale (CCN) de la branche ferroviaire, le président du directoire de la SNCF annonce qu'il va durcir le nouveau pacte ferroviaire", a ainsi fustigé l'Unsa Ferroviaire pour qui Guillaume Pepy souffle "sur des braises encore chaudes".

La CGT vent debout

Le patron de la SNCF a en effet estimé dans un entretien aux Échos qu'il ne pouvait y avoir de "SNCF à deux vitesses", avec "les statutaires, d'un côté, et les nouveaux salariés, de l'autre". Et a annoncé un "nouveau pacte social" qui "concernera tous les cheminots": "il sera différent d'aujourd'hui mais pas moins attractif", a-t-il assuré.

"Le président Pépy, véritable démolisseur du service public ferroviaire, joue la politique du champ de ruines", s'est indignée de son côté la CGT Cheminots en dénonçant un patron qui "se répand dans les médias".

Avec la réforme ferroviaire, les nouvelles recrues embauchées à partir du 1er janvier 2020 le seront dans un cadre contractuel qui reste à négocier. Ceux qui sont au statut - ils sont actuellement 131.000 - le resteront mais la direction veut négocier plus de souplesse dans certains domaines.

Y.D. avec AFP