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L'intérim s'est redressé "lentement" en 2021 selon le patronat

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Frappé de plein fouet par la crise sanitaire, le secteur a profondément muté sur le plan sectoriel.

Après l'"effondrement" de 2020, l'intérim a retrouvé des couleurs en 2021. Si, en équivalent temps plein, les effectifs restent en baisse de 4% par rapport à 2019, la fédération du secteur, Prism'emploi, trouve des motifs de satisfaction.

"Toute l'année, nous avons observé une reprise progressive de notre activité", et en décembre 2021, le niveau de l'emploi intérimaire dépassait la situation d'avant-crise (+5,1% par rapport à décembre 2019), a expliqué le président de Prism'emploi Gilles Lafon.

"Un début d'année difficile" maintient les chiffres globaux sous les niveaux de 2019, a-t-il ajouté. Prism'emploi recense ainsi en moyenne 730.500 emplois en équivalent temps plein en 2021, contre 760.700 en 2019 et 618.545 en 2020.

Par secteurs, le BTP a connu la dégradation la plus marquée en 2021 (-11,8%), devant l'industrie (-7,5%) et le commerce (-4,4%), tandis que les services ont progressé (+0,5%) et que le transport-logistique s'est "nettement démarqué", porté par l'essor du commerce électronique (+11,6%).

Un quart des emplois réorientés

"Au total, entre les mouvements de création et les mouvements de destruction", près d'un quart (24,5%) des emplois intérimaires ont changé de nature sectorielle en 2021, une "profonde mutation" qui n'avait pas été anticipée au début de la crise, ont observé les responsables de Prism'emploi.

Et malgré le "choc effroyable" de la crise, le CDI intérimaire, qui permet une rémunération minimum entre des missions et fêtera ses dix ans en 2023, a continué de croître, passant de 5,1% des effectifs en 2019 à 6,6% en 2021, ont-ils noté.

Pour 2022, Gilles Lafon a mis en avant un contexte économique qui "reste plein d'incertitudes", évoquant notamment l'inflation, les tensions géopolitiques ou encore la pandémie, tout en affichant une certaine "confiance".

VG avec AFP