Inégalités: le risque d'AVC et de séquelles plus élevé de 40% chez les plus modestes

Le médecin urgentiste Pierre-Emmanuel Lebas, le 11 janvier 2022 à l'hopital de Draguignan, France - Nicolas TUCAT © 2019 AFP
Le risque d’AVC est plus élevé chez les personnes les plus modestes. L’écart avec le quart le plus riche des Français est de 40%. C’est la conclusion d’une étude de la Direction des statistiques (Drees) à partir d'une analyse des données de 2014 à 2017.
Cette perte de chance varie avec l'âge et culmine entre 45 et 64 ans, tranche d'âge où "le taux de survenue est presque deux fois supérieur", avant de "s'estomper aux grands âges", aucune différence n'étant observée à partir de 85 ans.
Des séquelles plus fréquentes et plus graves
Les plus modestes souffrent en outre davantage de séquelles de leurs AVC: le risque de paralysie persistante au-delà de 24 heures (souvent une hémiplégie) est accru de 22%, celui de trouble du langage de 11%.
Ces complications sont "fortement corrélées à la qualité et à la rapidité de la prise en charge initiale". Or, le niveau de vie joue en partie sur l'accès aux "services les plus adaptés" à l'hôpital: les plus modestes ont en effet "10% de chances de moins d'être prises en charge en UNV (unités neuro-vasculaires)", ajoute la Drees.